VI - Le poème de trois membres

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Léna entra dans le cours d'expression, ressentant un mélange d'émotions lorsqu'elle vit Ryan assis seul au dernier rang, l'air heureux de la voir. Elle n'était pas allée à ce cours depuis un moment, depuis qu'elle avait arrêté de venir suite à de nombreux conflits avec Hannah. Les souvenirs des moments qu'ils avaient passés dans cette même pièce lui revenaient en mémoire : les rires, les larmes et la passion qu'ils partageaient pour la poésie. C'est ici qu'ils avaient travaillé ensemble sur un poème, un poème que Ryan avait publié dans le journal de l'école à leur insu et sans leur consentement.
Léna se souvenait à quel point elle et Hannah étaient blessées et en colère lorsqu'elles l'avaient découvert. Ils avaient voulu le garder entre eux, un trésor secret qu'eux seuls comprenaient. Mais Ryan avait d’autres projets, et ses actions avaient provoqué entre eux un fossé qui ne s’est jamais complètement refermé.

Ryan : Hé ! (dit doucement Ryan), Je suis content que tu sois revenu.

Léna hocha la tête, se sentant un peu timide.

Léna : Oui, moi aussi. (répondit-elle en s'asseyant à côté de lui)

Ryan : Alors, pourquoi reprendre si soudainement ?

Léna soupira, sentant un poids sur ses épaules.

Léna : J'essaie juste de reprendre mes anciennes habitudes et de ne pas penser à... tout.

Ryan hocha la tête avec compréhension.

Ryan : Je sais ce que tu ressens. C'est comme si nous étions tous en train de reprendre un cours de vie normale tout en essayant de retrouver notre chemin.

Léna baissa les yeux sur ses mains, agitant ses doigts.

Léna : Oui, c'est dur en ce moment. Mais te voir ici me rappelle les bons moments, tu sais ? Comme quand nous avons travaillé ensemble sur ce poème.

Ryan : On formait une très bonne équipe tous les trois. C'était un projet tellement génial ! Tu te souviens du nombre d'heures que nous avons passées ici, dans cette salle, à perfectionner ces répliques ?

Léna ne put s'empêcher de sourire à ce souvenir.

Léna : Comment pourrais-je oublier ? Et puis, il a fallu que tu le publies derrière notre dos, ce qui a tout arrêté.

Ryan : Et je m'en veux de l'avoir publié. Je voulais juste vous montrer que ce poème avait sa place dans ce journal et qu'il méritait d'être lu.

Le sourire de Léna s'effaça légèrement lorsqu'elle se souvint des conséquences de la publication du poème.

Ryan : Même si ça à causé du tort, tout le monde a pu le lire et personne n'a jamais su de qui il venait.

Léna : Et personne ne devra le savoir. J'ai entendu du bien comme du mal sur ce poème et si quelqu'un découvre qui l'a écrit, je n'imagine même pas comment ça va se passer.

Ryan tendit la main et prit la main de Léna, son contact doux et réconfortant.

Ryan : Je sais, Léna. Et puis d'ailleurs, plus personne n'en parle. Ça n'a duré que quelques jours. Alors, je ne vois pas pourquoi quelqu'un chercherait à comprendre qui a écrit ce poème ?

Léna hocha la tête, sentant un sentiment de paix l'envahir. Revenir ici n'était pas une si mauvaise idée après tout. Peut-être, juste peut-être, que cela l'aiderait à retrouver son équilibre et à démarrer le processus de guérison.

Le cours avait enfin commencé. Certains élèves s'étaient proposés de passer jusqu'à ce que vienne le tour de Léna. Malgré son angoisse, Ryan était là, lui souriant, la pressant de partager à nouveau ses paroles avec le monde.

Elle prit une profonde inspiration et commença à lire son poème, sa voix tremblante au début, mais devenant plus forte à chaque vers. Les mots coulaient d'elle comme une rivière, emportant avec eux les émotions et les expériences de l'année écoulée. Elle a parlé d'amour, de perte et d'espoir, de la fragilité de la vie et du pouvoir de l'art de la transcender.

Ce qu'elle ne savait pas, pendant sa lecture, c'est que Montgomery se tenait devant la porte fermée, mais à laquelle il avait une vue de la classe, grâce à un encadrement vitré. Il l'écoutait attentivement et surveillait pour que personne ne le surprenne.

Lorsqu'elle eut fini, la pièce devint silencieuse. Puis, lentement, des applaudissements ont éclaté, résonnant sur les murs et remplissant l'espace de chaleur et d'appréciation. Léna sourit, ressentant un sentiment de fierté et d'accomplissement qu'elle n'avait pas ressenti depuis longtemps.

Mais ensuite, elle remarqua une silhouette debout devant la porte fermée, la regardant à travers la vitre. Elle l'aperçut, lui, les yeux fixés intensément sur elle, le visage inexpressif. Léna sentit un frisson lui parcourir le dos, incertaine de ce qu'il pensait, nie de la raison pour laquelle il était là. C'est après quelques instants de regard qu'il partit.

Le cours s'est terminé et Léna s'est dirigée vers son casier, suivie par Ryan.

Ryan : Félicitations pour ton merveilleux poème. C'est le meilleur que j'aie pu écouter aujourd'hui et à ce que je vois, tu as pris du plaisir en le lisant.

Léna : C'est vrai et je suis plutôt fier.

Ryan : Bien évidemment que tu dois l'être. En tout cas, je suis impatient d'écouter tes prochaines poèmes.

Ryan lui fit un bisou sur la joue et s'en va, la laissant souriante et fière d'elle. Elle prend ces affaires et rejoint les garçons à la cafétéria, car Bryce lui a envoyé un message pour la prévenir.

Je ne suis que passagère dans la vie de tous {EN PAUSE}Место, где живут истории. Откройте их для себя