Chapitre 1: ENCORE UNE MAUVAISE IDÉE...

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Loona. Deux semaines plus tôt.

Encore un décès. Ça ne m'était pas encore arrivé. Les larmes me montent aux yeux quand je pense à cet enfant qui ne connaîtra jamais sa mère autrement qu'à travers des images.

Plus que quelques toute petites minutes et ma garde touchait enfin à sa fin. Lorsque l'heure sonna, je me rendais en salle de garde, récupérais mes affaires, puis me dirigeais vers la sortie de cet hôpital. L'esprit encore embrouillé, je pris la porte en plein visage ayant presque oublié le temps qu'elle prenait à coulisser. Je tournais rapidement sur moi-même, vérifiant qu'aucune personne n'ai vu ce qu'il venait de se passer. La honte. Mais heureusement pour moi, personne n'y avait fait attention. 

   Ils devraient sérieusement penser à consulter en vue du bruit que ma tête frappant la vitre avait causé.

 Dommage, pour eux, l'image devait être hilarante. Je souris malgré la situation. Bordel, plus de quatre mois que je bosse ici et je réussis à me prendre la vitre de la porte de l'hôpital en pleine figure. 

   J'atteignis rapidement la portière de ma voiture, glissais la main dans mon sac à main et en tirais mes clés. Les fards se mirent à clignoter après que j'aie appuyé sur le bouton de déverrouillage. J'ouvrais la portière côté conducteur, balançant presque mon sac tout-de-cuire noir sur le siège passager et claquais la portière avant de mettre le contact.

Je connectais mon iPhone à mon Tiguan afin de pouvoir un minimum m'ambiancer dans cet habitacle silencieux et lançais le titre Miserable Man de David Kushner.

   Durant le trajet du retour, la musique se rompit, me laissant entendre une terrible sonnerie qui me fit grimacer. Bordel ! Qui ose couper ma musique ?! C'est sacré ! En voyant le correspondant ou plutôt la correspondante, je fronçais les sourcils. 

Qu'est-ce qu'elle veut ?

  — Allô ?

— Coucou Lu ! Tu es chez toi, là ?

Je fronçais les sourcils en entendant sa question. 

— Non, pas encore. Je suis sur la route actuellement. Pourquoi ?

— Oh, ne t'en fais pas, cela peut attendre demain !

Tu en as déjà trop demandé, ma belle... 

— Non, dis-moi tout, Cass' ! Qu'est-ce qu'il se passe ? M'inquiétais-je.

— Hum, la patiente décédée possédait des affaires, elle reprend après quelques instants de silence, sûrement pesant le pour et le contre. Mais elle n'a plus de famille à qui on pourrait les remettre et... si personne ne les récupère, on devra les jeter. Je suppose.

Je fronçais les sourcils une nouvelle fois, en me demandant où elle voulait en venir. Mais la suite ne vient pas.

— Où souhaites-tu en venir, Cass' ?

J'entendis le soufflement qu'elle avait l'habitude d'expirer lorsque la situation la stressait. Or, je ne voyais pas pourquoi elle se mettait dans cet état.

— Eh bien, ... Je me suis dit que... ce serait vraiment dommage de jeter son carnet et ses stylos, et... ses affaires. Donc j'ai proposé que peut-êtretulesrécupérerais !

— Attends, Cass', je n'ai pas compris la fin, parle moins vite.

Elle se racla la gorge avant de reprendre.

— J'ai proposé que peut-être tu pourraislesrécupérer !

Je plisse les yeux essayant de comprendre une nouvelle fois la fin de sa phrase.

CARNET SECRET: Le mystère de LoonaМесто, где живут истории. Откройте их для себя