CARNET SECRET: Le mystère de Loona

Chapitre 16: SEULEMENT LA NUIT ?

Présent.

— Ons'est rencontré lors d'une soirée, elle servait les verresderrière le bar, elle était si belle, dit-il rêveur. Je lui aidemandé son numéro, elle a tout de suite dit oui. On a parlédurant plusieurs mois, puis on s'est enfin décidé à nous mettreensemble. Notre histoire d'amour à été la plus belle que je n'aijamais vécu... Rendez vous les week-ends, bisous et câlins enpublic... On était le genre de couple qu'on appel Bisounours, maison avait pas honte, on s'aimait. Je me suis même disputé avec Loià ce sujet, je ne traînais plus avec les gars, il n'y avaitqu'elle qui comptait. Puis mon monde s'est effondré le jour oùelle à disparu. Sans un mot, ni un au revoir. Elle est partie etc'était comme si elle n'avait jamais existé. Je n'en parlaispas et les garçons encore moins. Elle n'avait pas vraiment d'amienon plus, donc personne ne pouvait me faire penser à elle, maispartout où j'allais, les souvenirs jaillissaient sous mes rétinescomme pour me punir de quelque chose que je n'avais pas commis. Jene l'ai pas revu avant que vous ne débarquiez chez nous.

Àla fin de son histoire, il essuie rapidement une larme qui dévale sajoue et se relève. Il se libère de ma prise puis s'en va.J'entends la porte claquer quand il sort de la maison, pourtant jesuis encore plongée dans son récit.

Jaredà l'air d'être vraiment affecté par ce départ. La manière dontil m'a raconté leur histoire, ça ne fait aucun doute qu'ilss'aimaient.

Qu'est-ceque tu as fait, Cassie Brown ?

Ila du se passer deux bonnes heures depuis que Loi à déserté leslieux. Il n'est pas sorti de sa chambre ce qui veut dire que c'estprobablement à moi d'aller le voir et de m'excuser une nouvellefois. Je veux lui faire comprendre que ce n'était pas dans monintention de les inquiéter. Même si d'un sens, je préféreraisque ce soit lui qui me présente ses excuses pour ce qu'il m'adit.

Jeme dirige alors en direction des escaliers que je grimpe à petitspas. Arrivée devant sa porte, j'hésite à faire demi-tour, aprèstout, si ça se trouve il va m'envoyer paître. Mais non, je frappecontre le bois et patiente. Je n'entend aucun bruit. Je m'apprêteà tourner les talons, perdant confiance lorsque la porte s'ouvresur lui.

— Quoi? Demande t-il agressivement.

Jehausse les sourcils.

— Jevois que tu n'es toujours pas redescendu. Eh bah, tu sais quoi ? Vate faire foutre, d'accord ?!

Surpris,il recule d'un léger pas, les yeux écarquillés.

— Sij'ai voulu aller faire deux-trois courses c'était pour te rendreservice et te faire plaisir, mais je vois que j'aurais mieux faisde rester à ma place de colocataire et te laisser te démerder toutseul ! Connard !

Cettefois-ci, je tourne les talons, énervée. Non, mais j'y crois pas !Un merci ça ne coûte rien ! Et puis comme il l'a si bien dit,j'ai risqué ma vie en faisant une tâche qu'il était senséfaire, merde !

Jecommence à marcher lorsqu'il me retient par le bras et me propulsecontre lui, m'enfermant dans une étreinte. J'essaie de sortird'entre ses bras, encore énervée mais je comprends qu'il ne melaisse pas le choix quand il sert un peut plus ses bras autour demoi. J'abandonne donc, sans pour autant lui rendre son étreinte.

— Jesuis désolée, c'est vrai je n'aurais pas du te crier dessus, enrevanche je ne regrette pas mes paroles, il me chuchote à l'oreille.

Quandj'entends ses mots, je me débat pour ne plus qu'il me touche. Ilregrette de m'avoir crié dessus mais il ne regrette pas sesparoles !

—Arrêtede te débattre bon sang ! J'ai pas terminé !

Ilme sert encore plus fort contre lui.

— Jene regrette pas mes paroles parce que j'ai eu peur pour toi,m'avoue t-il.