Chapitre 2: SURPRENANTE DÉCOUVERTE

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Loona.

— Mais pourquoi ? S'écrit Cass' en faisant la moue.

— Tu rigoles ou quoi ?

En effet, Cassie ne me lâche plus depuis qu'elle s'est mise en tête d' « emprunter » les affaires personnelles de Madame Garcia, chose qui pour moi n'est absolument pas légale et que je ne ferais même pas en échange de plusieurs petits (ou gros) billets. Voilà pourquoi, elle se trouve dans mon bureau à peine à vingt-deux heures.

— Ça t'intrigues pas plus que ça la façon dont elle est morte ?

Le froncement de mes sourcils devient un peu trop fréquent depuis ces idées. Je vais devenir toute ridée avant l'âge.

— Je ne vois pas vraiment pourquoi j'irai fouiller les affaires d'une morte, Cassie. Et en plus, on la connaît la raison de sa mort, elle avait des problèmes au niveau du cœur. Son corps n'a tout simplement pas supporté l'effort de mettre un enfant au monde.

— Mais cet enfant alors ? Peut-être que si l'on regardait dans son journal, on retrouverait une trace d'un membre de sa famille. On ne peut pas laisser cette minette toute seule... Et puis dans le métier, on nous a jamais dites que c'était illégal « d'emprunter » les affaires d'un patient qui n'a plus de famille. Où veux-tu qu'on les mette ? Ils vont les jeter sans même regarder ce qu'il y a à l'intérieur ! Ça vaut le coup !

Tout simplement parce que c'est logique, je me retiens de lui dire.

Je vois bien que ça lui tient à cœur. Mais je ne vois vraiment pas pourquoi cela doit être à nous de fouiller. On a des spécialistes ! Je le sens mal. Vraiment mal. On va se faire choper et ce sera fini pour nous, on perdra notre travail. On ira peut-être même en prison. En prison ! Je perdrais la garde d'Elena et on sera triste pour toujours... Mais je ne peux pas laisser cette pauvre petite sans famille. De toute façon, il ne nous arrivera rien. Pas vrai ? Du haut de mes vingt-cinq ans, je connais suffisamment de chose pour savoir ce que cela fait d'être seul et penser avoir été abandonné. Mais qu'est-ce que je raconte ? Ça n'a rien à voir !

Je déteste la façon qu'elle a de toujours trouver les mots juste pour me faire changer d'avis ! C'est comme l'année dernière. Elle avait réussi à me faire faire une randonnée de plus de vingt kilomètres ! Vingt ! Elle m'a convaincu en se servant de la cause pour laquelle on faisait cette marche à pied. C'était pour des enfants et femmes maltraités. Forcement, j'ai dit oui !

— D'accord, mais je te préviens, pas plus de deux semaines. Au-delà, on les ramène.

— Oui ! D'accord, d'accord ! Deux semaines ! C'est génial, t'es génial !

Dans quoi est-ce que je me suis empêtrée, encore ? Ce n'est pas comme si je n'avais pas assez de problèmes...

— Qui te dit qu'on trouvera ce que tu cherches, Cassie Brown ? Si ça se trouve, on entre dans son espace personnel alors qu'on en ressortira sans rien et je te préviens, hors de question qu'on se fasse choper ! Tu sais ce que l'on risque si on balance l'info ? Son léger mouvement de tête me répond. Eh bah moi non plus Cassie, mais il est hors de question qu'on perde notre travail !

— Mais on ne perdra pas notre travail, commence-t-elle d'une petite voix. C'est seulement histoire de quelques jours, sans plus. On cherche si elle a de la famille, même lointaine. Si elle en a, on la contacte, lui explique ce qu'il faut qu'elle sache et c'est tout. Ensuite, on rend tout. Promis !

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♥♥♥

C'est comme ça que je me retrouve dans un vieux bar miteux, qui pue l'alcool, et où le sol colle... Je peux encore en trouver des défauts comme ceux-là. Par exemple, le mec qui nous fixe depuis qu'on est entré avec Cassie. Ça fait une demi-heure ! Qui a eu la merveilleuse idée de se dire « Mais bien sûr ! On va créer un endroit dans lequel on pourra boire avec plein de gens trop bizarre qui nous jugent à chaque seconde, où le sol est aussi dégueulasse que les WC ! Et on pourrait appeler ça un bar ! Trop génial, non ? » ? Non ! Je ne comprendrais jamais cette société. Où les hommes regardent les femmes comme je regarde une part de flan. C'est exactement pareil ! Autant vous dire qu'ils n'ont pas comme idée d'uniquement vous tenir la conversation mesdames. Pas que j'ai ce genre d'idées lorsque j'ai une pauvre petite part de flan face à moi, non non non. Je m'enfonce, là ?

CARNET SECRET: Le mystère de LoonaWhere stories live. Discover now