Chapitre 8: CE QUE JE PEUX TE JURER...

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— Allez-y, entrez !

Williams venait d'ouvrir la porte lorsque nous pénétrons à l'intérieur de sa maison blanche qui, comme l'extérieur, n'avait absolument rien à voir avec la grande maison de Jonhson. Tous les murs de ce salon étaient entièrement crème et la charpente était visible au plafond, de la même manière qu'un chalet. Le sol était en carlage style parquet où reposaient un canapé en tissu de couleur gris et ses deux petits pouffs face à lui. La table basse était également un accompagnement du canapé et donc de la même matière. Des plantes étaient posées dans pratiquement chaque coin de cette pièce, la rendant agréable à vivre. L'air paraissait respirable, ici.

La maison de Jared devait forcément être équipée d'une chose dont il ne se serait jamais passé: un poêle à bois ! Il est encastré dans le mur en brique, rappelant le petit côté agréable de la pièce. Il n'y avait franchement rien à dire. C'est impeccable et si je savais siffler, je ne serais pas gênée.

— Pas mal, Williams ! Ne puis-je me retenir de commenter.

— Un dernier cadeau de mes grands-parents !

J'entends Cassie approuver également. Etonnant. Je pensais qu'elle ferait un scandale parce que, ci ne lui plairait pas et que ça, elle l'aurait mis comme ci.

— Hmm, joli dernier cadeau, ajoute-elle.

La visite se fait rapidement, le salon est la plus grande pièce de cette maison qui possède deux toilettes et deux salles de bain. Une superbe cuisine fermée qui restait d'un sens ouverte de toute manière grâce à l'ouverture présente dans le mur où une grande planche en bois sert de bar; quatre chambres dont un bureau qui se trouve au rez de chaussée.

Un fois à l'étage, Jared nous conduit jusqu'à nos chambres respectives. La mienne se trouve sur la gauche alors que celle de Cassie est sur la droite, mais face à moi. Seulement trois mètres à peine nous séparent. L'intérieur de ma chambre temporaire est fade, très fade. Les murs sont blanc cassé et les seuls meubles qui y sont présent sont le lit, une armoir et une bibliothèque. Quant à la brune à lunettes, elle possède une chambre dont les murs sont violet pastel, une bibliothèque en bois, deux tables de chevets fournis avec la lampe qui va avec...

— Mais c'est pas vrai ! Tu viens de lui donner ta chambre ou quoi ?

Il rit doucement, puis répond que oui. Je lui demande si il rigole, ce à quoi il répond à nouveau :

— C'est ma maison, c'est forcément ma chambre ! Me sourit-il.

C'est vrai que dit comme ça... C'est moi qui suis bête au final.

— Bon les filles, je vous laisse vous préparer et ensuite il faudra qu'on parle du pétrin dans lequel vous me mettez alors qu'on ne se connait seulement depuis deux heures, dit-il enthousiaste avant de s'en aller pour reprendre les escaliers en bois et de descendre s'installer je ne sais où.

Cassie et moi nous nous regardons dans les yeux plusieurs secondes, pendant lesquels mon cerveau tourne et tourne. À quoi est-ce qu'elle joue ? Je ne l'ai jamais vu avoir un comportement pareil. C'est digne d'une enfant pourri-gâtée où dans sa vie, tout ce qui compte, c'est sa manucure. Alors je décide de mettre fin à ce petit jeu et je rentre – accompagnée de mes bagages - dans cette chambre qui sera probablement la mienne durant ces deux semaines.

Evidemment, les draps ne sont pas mis, ce qui est évident, étant donné notre visite imprévue, mais ils sont placés dans une des cases de la bibliothèque.

Je marche jusqu'à me poster devant cette armoire et l'examine, comme si elle m'avait fait quelque chose de douloureux. Cette chambre n'est peut-être pas occupée, mais la poussière n'est présente nulle part.

CARNET SECRET: Le mystère de LoonaWhere stories live. Discover now