Chapitre 25

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PDV Mia

« - Madame Lotelli, c'est bien ça ? me demanda un homme à la sortie de l'aéroport, portant mon nom sur un carton.

- Oui exact, Mia enchanté, je vous cherchais ! me présentais-je alors qu'il prenait ma valise.

- Bienvenue à Montréal ! j'espère que votre vol s'est bien passé.

- Pas de retard, donc c'est bon, c'est tout ce que je demandais, répondis-je en le suivant dans les dédales de couloirs.

- Je ne suis pas garé loin, on devrait être vite arrivé, m'assura-t-il alors que j'enlevais le mode avion de mon téléphone. »

Mes notifications apparaissaient à la vitesse de l'éclair, mais je ne pus en rater une. Un message de Norris. Depuis le temps que l'on ne s'était pas parlé, je n'aurais jamais pensé qu'il me recontacterait. 3 semaines que je l'avais interviewé pour la dernière fois, 3 semaines que je n'avais pas eu de nouvelles, 3 semaines qu'il m'avait laissé dans l'expectative. Cela signifiait aussi 3 semaines de remise en question, de culpabilité, de doutes. Des questions tournaient en boucle dans ma tête. Avais-je mal compris les signes qu'il m'envoyait ? M'étais-je monté la tête toute seule ?

Norris : Hello Mia, j'espère que tu vas bien. Je suppose que tu vas arriver aujourd'hui à Montréal. J'aimerais bien qu'on se voit, il y a quelque chose que je voudrais te dire. Ne te sens pas du tout dans l'obligation de répondre ou accepter. Aucune pression :) A bientôt. Norris (je sais pas si t'as toujours mon numéro donc dans le doute)

Bien sûr que j'avais conservé ton numéro banane. Quelque chose à me dire ? A moi ? Si c'était pour me remettre un râteau, il pouvait s'en passer, je me sentais déjà assez honteuse comme ça.

Après m'être installée dans le taxi, direction l'hôtel, je lui répondis. Je dû m'y reprendre à 4 fois pour être sûre de ne pas paraître trop froide, ni trop enjouée, ni trop désespérée.

Mia : Hello Norris, je viens d'arriver. Mon emploi du temps est assez chargé à partir de demain au vu de la journée média. Je suis libre ce soir si tu veux.

Si je n'avais pas été en compagnie d'un parfait inconnu, vous pouvez être sûr que j'aurais lancé mon téléphone aussi loin que possible, par panique. Je détestais le fait que Norris fasse resurgir la collégienne qui sommeillait en moi. Je devais me reprendre, et surtout, prendre de la distance avec cette histoire, ça ne mènera nulle part.

La réponse arriva dans l'heure, au moment où le chauffeur déchargeait mes affaires en face de l'hôtel. 19h ce soir. Il était 18h. Cela me laissait 1 heure pour récupérer ma chambre, me préparer et me rendre à l'adresse qu'il m'avait envoyé. Top. Mais bon, ce n'était pas le moment de se plaindre.

Par contre, comment étais-je censé m'habiller ? Je n'avais aucune indication sur ce soir. Une robe pour se faire friendzone, ça faisait un peu too much. Mais jean tee-shirt pourrait le dissuader si une infime partie de lui était tenté de ne pas tout de suite me rembarrer. Dilemme, dilemme.

PDV Lando

« - Pas trop stressé pour les premiers essais libres demain ? me demanda-t-elle.

- Je suis assez serein en vrai. La voiture est fiable cette année et j'aime bien le circuit de Montréal donc j'ai plutôt hâte ! »

Tu penses vraiment que si j'étais stressé ce soir, c'était à cause des essais Mia ?

« - On va s'assoir ? proposais-je alors qu'un blanc était en train de s'instaurer.

- J'ai cru que tu n'allais jamais le proposer. Le décalage horaire est en train de m'achever, mes jambes tiennent à peine debout, ria-t-elle en passant la porte que je lui tenais ouverte.

Fais-moi un signe - Lando NorrisWhere stories live. Discover now