𝚅𝙸𝙽𝙶𝚃-𝚃𝚁𝙾𝙸𝚂

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J'ai pleuré.
J'ai beaucoup pleuré en écrivant ce chapitre.
Bonne lecture. 🩶

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𝙲𝙷𝚄𝚃𝙴 (𝚗.𝚏.) : 𝙼𝚘𝚞𝚟𝚎𝚖𝚎𝚗𝚝 𝚍𝚎 𝚚𝚞𝚎𝚕𝚚𝚞'𝚞𝚗 𝚘𝚞 𝚍𝚎 𝚚𝚞𝚎𝚕𝚚𝚞𝚎 𝚌𝚑𝚘𝚜𝚎 𝚚𝚞𝚒 𝚌𝚑𝚘𝚒𝚝, 𝚚𝚞𝚒 𝚝𝚘𝚖𝚋𝚎.

MIA
Par le passé

Il m'a touchée et je n'ai rien pu faire pour me débarrasser de ses mains sur moi.

Je n'en ai plus trouvé la force.

Je les ferai payer.

Je les détruirai comme ils s'amusent à le faire sur des âmes aussi innocentes que celle de Lily. Oui, elle a beau être acide avec moi, jamais je ne la laisserai tomber parce que ce n'est pas ce que les amis font. Les amis se soutiennent. Ce sont des coéquipiers s'entraidant les uns les autres afin de ne pas plonger dans ce monde parallèle qu'est la noirceur du monde et les souffrances qui y résident.

C'est pourquoi, lorsque Mason m'a demandée de lui donner mon numéro de téléphone après m'avoir tripotée contre ma volonté, je le lui ai donné. Il n'est pas préparé à ce qui lui tombera sur la tête. J'ai passé la nuit à concocter un plan merveilleux ; celui qui le jettera dans un gouffre d'agonie dans la crainte perpétuelle que sa vie soit à jamais fichue. Il me faudra du temps pour gagner sa confiance, certes, mais je ne laisserai pas ma pitié brouiller mes réelles intentions.

Et puis, c'est un homme. Comment pourrais-je ressentir quoi que ce soit de positif à son égard ?

Tu ressens bien de l'amour pour ton père, intervient ma conscience.

— Lui au moins est présent, tenté-je de me convaincre quand je scrute mon reflet dans le miroir, glissant mes doigts dans mes longs cheveux noirs afin de les démêler. Et il ne me fait pas de mal.

Il préfère juste son boulot à moi.
Il préfèrera toujours quelque chose à moi.

D'une mécanique parfaite, quelques mèches s'emmêlent autour de mes doigts que je jette dans une petite poubelle se trouvant sous mon bureau tout en retenant mes larmes.

Sur celui-ci, je prends la tasse de café que je pose sur le bord de la fenêtre à coté de mon paquet de clopes. J'extirpe une cigarette que je place entre mes lèvres et tire bientôt plusieurs lattes après avoir avaler une gorgée de ce liquide amer.

A l'extérieur, le soleil est étouffé par une couche épaisse grise qui se met bientôt à déverser des torrents de larmes. J'observe le vent agiter les feuilles d'arbre d'un vert obscur et certaines s'arrachent à leur racine, virevoltant dans les airs. Elles s'écrasent à quelques mètres plus loin contre le sol mouillé et un passant, capuche sur la tête accourt jusqu'à son habitat, écrasant cette feuille à présent morte.

Arracher la vie à une chose est si facile.
Devrais-je t'arracher la tienne, Mason ?

J'avale la dernière gorgée de café noir, écrase le mégot contre le fond du cendrier et quitte ma chambre.

Dans la cuisine, je prends la carafe de café et me sert un verre. Au moment de remonter, la porte d'entrée face aux escaliers s'ouvre et, tel un robot, je pivote sur mes pieds, plantant mes pupilles dans celles de mon père.

Il semble surpris de me voir, mais la seule chose qu'il trouve à dire, au lieu de s'inquiéter de mes insomnies perpétuelles est :

— J'avais des copies à corriger.

BURST HEARTSOù les histoires vivent. Découvrez maintenant