𝚃𝚁𝙴𝙸𝚉𝙴

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J'avais promis un chapitre hier, mais je me suis endormie... guilty 👩‍⚖️
Bonne lecture les girls 🩶☕️

TW : agression/violence.
take care girls 🖤

𝙲𝙷𝙰𝙽𝚃𝙰𝙶𝙴 \ʃɑ̃.𝚝𝚊ʒ\
(n.m.) Action de brandir une menace pour obtenir de quelqu'un quelque chose qu'il refuse

MIA
Aujourd'hui

Depuis cette nuit, je n'ai plus revu Egon. Que ce soit en cours ou n'importe où ailleurs. Chaque matin, me préparant pour l'université, je lorgne les voitures garées devant chez moi et sur le parking de l'école, mais sa Bugatti n'y est jamais , ensevelissant, malgré moi, l'espérance de le revoir un jour.

L'idée qu'il tiendrait parole m'a trompée maintes et maintes fois.

En brisant notre engagement, démantelant une décision volontaire façonnée pour et vis-à-vis de l'autre, la trahison s'installe dans l'équation. Cette immixtion liée étroitement à l'abandon, l'individu en question se forgera une carapace, cette dernière lui intimant de capituler, de délaisser son laisser-aller et de célébrer la naissance de son scepticisme en opposition à la soi-disant hardiesse de l'allocutaire.

Je pensais qu'il voudrait de moi ou tout du moins, de ce jeu que nous avons engagé à deux.

La pensée est un drôle de mécanisme. Ayant le pouvoir de nous remonter comme de nous saper le moral, la mienne a une drôle de tendance ; celle de me tourmenter.

Nous séparer, je sais que c'est ce qu'il y a à faire. Parfois, il me prend de regretter de lui avoir ouvert mon coeur. L'Angleterre est le pays d'Egon et tout en ces lieux me remémorent son visage que je ne reverrai probablement pas d'aussi tôt.

Un rêve se dissipant au réveil. Le rêveur amoureux de son songe.
Egon est ce rêve et je suis la rêveuse, tombée amoureuse de ce mirage.
Il me prend d' imaginer un monde où les rêves n'existent pas, car il compose chacun des miens.
Je souhaiterai rester éveillée pour toujours.

Je coupe She Drives Me Wild de Michael Jackson, rangeant mon casque vintage dans mon sac à main. Tirant sur la porte, je pénètre à la cantine de l'université, une bouffée de chaleur me forçant à enlever mon écharpe rouge vive de peur de crever de chaud. 

Mes lunettes de soleil posées sur mon nez, elles me permettent de camoufler mon visage bouffi par les larmes de solitude m'ayant assailli ces derniers jours.

Une personne me bouscule, mais je n'ai pas la force de chercher la petite bête, me dirigeant jusqu'au premier frigo, laissant au frais une variété de sandwich.

Une compote de pomme et un sandwich au thon, je prends un gobelet au rayon des machines à café et le remplit de café noisette.

— Huit livres, s'il vous plait, me dit la vieille dame à la caisse.

Plongeant la main dans ma poche, mes sourcils se froncent. Je pose mes affaires face à la dame qui me fixe, attendant patiemment que je paie et enfouis ma main dans mon sac à main.

Je tique.

— Finalement je ne vais rien prendre.

J'attrape mon bordel et suis sur le point de le remettre à sa place, mais la caissière, dans un souffle d'agacement, m'informe qu'elle va s'en charger.

— J'insiste, je dis sur le même ton qu'elle, visiblement tout aussi agacée.

Attrapant les affaires, je les remets à sa place. Je sens bien son regard sur moi m'épier et je jure de ne plus jamais remettre un pied dans cette maudite cantine.

BURST HEARTSWhere stories live. Discover now