♕︎ 𝒸𝒽𝒶𝓅𝒾𝓉𝓇ℯ 60

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PDV de Lila

Quelques minutes plus tard, nous arrivons dans un quartier pauvre. Je sors Stay de la voiture pour qu'il puisse faire pipi avant de l'enfermer seul à l'intérieur.

Je suis Levi dans un petit magasin, soi-disant garagiste. Je regarde autour de moi. Tout au fond de la pièce, Levi a déjà trouvé une trappe en bois. Des escaliers en pierre se présentent devant nous. Levi ouvre la marche tandis que je le suis. Bien que stressée, je mords ma lèvre inférieure pour me contenir. Soudain, mon coéquipier s'arrête et saisit mon poignet. Sous mon regard interrogateur, il dirige ma main vers le bas de son t-shirt. J'attrape le tissu noir dans un léger sourire.

- Tu fais toujours ça. N'aie pas honte avec moi, jamais. Ordonna-t-il d'une voix douce.

Prise au dépourvu, je bafouille des remerciements tandis qu'il se remet en marche. Je garde ma main serrée à son vêtement. Il a raison, ce minicontact est devenu une habitude.

Une fois en bas, mon coéquipier appuie sur un interrupteur. Une fois mes yeux habitués à cette luminosité nouvelle, j'examine la pièce. Des dizaines d'étagères remplies d'armes, de poisons, d'explosifs.

- La vente a l'air de bien marcher. Enfoiré de voleur. Même pas un putain d'homme pour surveiller tout ça. Il se retourne vers moi. Prends ce que tu veux.

Je prends donc un sac dans lequel je fourre des dizaines de chargeurs pour mon fidèle Kolibri. Je m'approche ensuite des couteaux. Je sais m'en servir, je n'en possède tout simplement pas. Ayant attiré mon regard, j'en saisis un avant de faire quelques gestes avec. Parfait. Je jette ensuite un coup d'œil à l'étiquette. "couteau de jet - acier". Satisfaite, j'en fourre cinq dans mon sac. Je prends aussi des fumigènes, toujours utile en cas de fuite forcée. Pour finir, une sacoche en banane noire attire mon regard. J'adore le style. À l'intérieur, je rentre mon Kolibri collector, deux fumigènes, trois couteaux de jet, des bandages et du désinfectant. Trouvant ça ringard de l'attacher autour de ma taille comme tout le monde, je passe un côté sur mon épaule droite, et un sous mon aisselle gauche. La sacoche est donc fixée de mon ventre à ma poitrine, en diagonale.

- Eh ben, t'as trouvé ton bonheur, on dirait. Lança Levi en se positionnant à côté de moi.

Je me tourne à la manière d'une star en robe pour montrer ma nouvelle trouvaille. Il esquisse un petit sourire en coin.

- Mmh, pas mal.

Je reprends mon sérieux.

- T'as trouvé quelque chose ? Demandais-je.

Il soupira.

- Rien, nada.

Soudain, un pressentiment me traverse. Mon coéquipier semble le remarquer, car il se tait immédiatement. Effectivement, on peut entendre des voix masculines provenant des escaliers. Levi éteint rapidement la lumière. Je me cache derrière une rangée d'armoires et lui derrière une autre. À environ deux mètres l'un de l'autre, on se fixe sans un mot.

Soudain, les lumières s'allument à nouveau et les deux hommes reprennent leur discussion. Ils râlent visiblement sur la tâche qui leur a été assignée. Mon cœur bat à tout rompre dans ma poitrine. J'ouvre ma sacoche pour poser la main sur un couteau de jet. Levi me fait un décompte sur ses doigts. ....Deux, un. Maintenant.

Tout se passe très vite. Rapide comme l'éclair, je positionne un couteau sous la gorge d'un homme tandis que Levi a une main entourée autour de la gorge de l'autre. Mon coéquipier m'adresse un regard ainsi qu'un sourire en coins. Comprenant le message, je trouve une corde et attache l'homme à une étagère. Levi fait de même pour son pote.

Mi TesoroOù les histoires vivent. Découvrez maintenant