XIV

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Je ne faisais que de pleurer. Cela faisait désormais parti de mon quotidien. J'étais tellement mal que je ne faisais que de vomir bien que je ne m'alimentât pas. Je voyais tous mes rêves s'écrouler sur moi, comme si la réalité refaisait surface. J'avais passé quelques mois à vivre dans une bulle qui avait eclaté. Cela faisait déjà une semaine que je n'avais plus de nouvelles d'Alexandre, il n'était pas chez lui non plus.

Point de vue d'Alexandre Horel.

Dora s'était éloignée de moi en quelques semaines, je ne faisais que de pleurer. Elle m'abandonnait moi qui pensais déjà à notre vie future. J'étais bien trop idiot, comme si une si jolie et intelligente fille de son âge allait réellement s'intéresser à quelqu'un de mon âge... Il y avait Damien et je savais qu'elle le voyait en secret. Ça me tuait. Je l'aimais si fort... Elle comptait tellement pour moi... Elle était ma Joconde, mon œuvre d'art. Dora était tellement belle que j'aurais pu l'exposer dans un musée. Mais, elle était déjà dans mon cœur.

Mes anciens démons remontèrent à la surface lorsque dans un torent de tristesse j'attrapai la bouteille d'alcool qui se trouvait depuis plus de trois ans sur mon étagère, je ne l'avais jamais touchée. C'était le symbole de mon combat contre l'alcoolisme. En fait, je m'autorisais seulement à boire pour les fêtes, et encore.
Mais là, j'en avais besoin. J'essayais de lutter, de ne pas l'ouvrir, puis une fois ouverte, de ne pas l'amener à ma bouche. Trop tard. Je sortis de chez moi deux bouteilles d'alcool très forts à ma main.

Quelques dizaines de minutes plus tard, je m'échouai sur la plage déserte.

*

- Monsieur? Monsieur! Réveillez-vous.

J'entendais des voix me disant de me réveiller, mais j'étais encore fatigué. Je ne les écoutais pas. Mais, c'étaient les bruits de ces machines qui m'empêchaient de me rendormir. Attendez, machines? Je n'étais donc pas chez moi...
Je me réveillai en sursaut, essoufflé.

- Monsieur ? Qui êtes-vous ?! Me demanda la jeune femme devant moi.

- je suis où encore moi?!
Demandai-je presque irrité.

- Monsieur, vous êtes à l'hôpital. Vous étiez dans un petit coma éthylique. Il faut que vous me disiez votre nom maintenant car vous n'aviez aucun papier sur vous.

- Alexandre Horel.

- Très bien, vous vous souvenez de quelque chose ou de quelqu'un? Me demanda-t-elle.

- Non pas vraiment.

- Pouvez-vous déverrouiller votre téléphone afin que l'on puisse appeler un de vos proches.

Point de vue de dora.

J'étais anéantie. On venait de m'appeler. C'était l'hôpital.
Alexandre était en réalité depuis une semaine là-bas et il venait de se réveiller d'un coma éthylique. Je m'en voulais tellement car Alex ne buvait presque jamais et je me doutais que tout était de ma faute. Ça ne pouvait plus durer comme ça. Je devais arrêter toute cette histoire avec Damien, c'était un cercle vicieux, un éternel recommencement.

I

l était à deux doigts de briser nos vies, à deux doigts de prendre celle de l'homme que j'aimais le plus au monde. Et j'aurais tellement aimé pouvoir remonter dans le temps...

Mes parents travaillaient donc je voulus prendre le bus pour me rendre à l'hôpital mais il neigeait trop.

Mon seul moyen d'y aller était Damien, il avait depuis peu un petit scooter.
Une fois arrivée chez celui-ci je lui demandai de m'y emmener afin que j'aille voir ma grand-mère, seule. Avec de la chance, il me cru. Il m'y emmena.

Promesses. (prof/élève)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant