XIX

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Nous étions morts. On nous avait écrasés.

J'étais sortie de la salle de classe d'Alexandre. Mes jambes tremblaient, je frissonai. Je n'avais aucune idée de ce qui allait se passer. J'essayais de me rassurer: il était possible qu'elle soit partie et qu'elle n'ait rien entendu ou tout simplement qu'elle n'ait pas écouté. Ou bien, elle avait tout compris. Je m'asseyai par-terre, au milieu d'un couloir. Qu'allait-il se passer pour nous? Mon beau monde s'était écroulé.
Mon téléphone vibra. Un nœud se forma dans mon estomac, et, il avait raison.

- Je sais tout. Venait de m'envoyer Naomie.

C'était la fin, la fin de tout. La fin de ma vie, la fin de mon amour mais surtout la fin de la carrière d'Alexandre. Il n'irait sans doute pas en prison, j'avais presque dix-huit ans, mais il devrait quitter son métier. Je ne pouvais pas lui faire ça.

- Tout sur quoi? Demandai-je, feignant l'ignorance.

- Tout sur tout. Tout sur Alexandre et toi!

- Qui est Alexandre? Tu dois te tromper de personne Naomie.

- Pauvre conne, j'ai un enregistrement qui prouve que tu sors avec Horel, donc ne joue pas l'innocente. T'as toujours pas compris qu'il est à MOI?!

Je m'inquiétai. Possédait-elle vraiment un enregistrement? Je me doutais qu'elle ne mentirait pas là-dessus.

- Ne dis rien à personne, s'il te plaît. L'implorai-je.

- Si vous arrêtez de vous voir dès maintenant, oui. Je veux que vous fassiez comme si vous n'étiez qu'un prof et son élève. Et comme je sais très bien que je peux pas le forcer à tomber amoureux de moi je veux juste qu'il m'invite à dîner. Juste une fois. Et après, le temps que vous vous ignorez je ne dirai rien.

- D'accord. J'acceptai, je ferais tout pour lui.

Celui-ci passa devant moi et me tendit la main. Il me prit dans ses bras.

- Alexandre on va devoir... Arrêter là. Je me mis à pleurer.

- Quoi? Mais non! S'écria-t-il. Je me détachai de lui.

Je lui montrai les messages de Naomie.

- On va encore plus se cacher, on ne se verra plus au lycée, ni en dehors, mais n'oublie pas qu'on est voisins Dora. Personne ne viendra vérifier qu'on se voie ou pas chez nous! Dans nos jardins!

Il avait raison.

Je soupirai.

- Quand pourrons-nous arrêter de nous cacher? Alexandre j'en ai marre de cette vie de mensonges, de tromperie, de cachotteries. Je t'aime et j'aimerais pouvoir le crier sur les toits!

- Bientôt. C'est une promesse.

- Je te crois.

On se sépara et je continuai d'aller en cours.

-

Le soir-même, j'avais besoin d'être seule avec moi-même. Sans personne, même pas Alexandre.
Je ne dormis pas de la nuit, je ne travaillai pas non plus. Je ne pleurai pas. Je réfléchissais. À tout. À rien. Je souhaitais secrètement que tout ne soit qu'un rêve et un instant j'espérai qu'Alexandre fût partie de celui-ci. Puis, je me ressaisis. Je me détestai d'avoir pu penser cela. J'aimais Alexandre, plus que tout, et, j'allais continuer à me battre pour nous, pour lui et pour moi.

Le lendemain matin, je n'allai pas en cours. Je n'étais pas prête à affronter Naomie, Emma ou même Alexandre. Je ne voulais voir personne.

Je me décidai tout de même à y aller après midi. Je devais affronter les événements.

Une fois que j'arrivai en cours, Emma me regarda puis elle baissa la tête. Je restais persuadée qu'elle était une fille bien, qu'elle était juste sous l'emprise de Naomie, qui, en soit n'était pas méchante. Juste trop amoureuse. Mais en même temps, je les haïssais. Je m'installai sur ma paillasse à côté de Margot et j'enfilai ma blouse car j'avais chimie.

- Ça va pas Dora? Je te connais et t'as pas l'air bien, en plus, tu ne réponds même pas à mes messages... Il s'est passé quelque chose avec Alexandre?
m'interrogea Margot.

- On n'est plus ensemble. J'avais dit ça assez fort pour qu'Emma m'entende.

- QUOI ? S'écria mon amie.

- Je t'expliquerai tout après. Déclarai-je.

L'heure de cours passa très lentement, je réflechissais à ce qui allait se passer. J'allai jusqu'à me demander si notre relation n'était pas vouée à l'échec mais comme toujours, je me ressaisis à temps.

Après le cours, j'avais une heure de libre. Margot et moi avions prévu de rentrer chez elle afin de réviser pour notre bac qui était de plus en plus proche. Mais à la place, je lui expliquai ce qui s'était passé. Même si je savais que tout cela allait bien vite passer, je continuais de stresser. Tout cela pouvait aller bien loin...

Nous retournâmes en cours, nous avions histoire avec Alexandre ou devrais-je dire Monsieur Horel...
Une fois arrivé dans la salle il ne me lança aucun regard. J'avais l'impression que tout était réel. Il m'était indifférent. Je commençais à avoir peur qu'il finisse par réellement me quitter. Pendant le cours, il fit même des sourires à Emma et je m'en voulais d'avoir pu tisser des liens "amicaux" avec elle. Lorsque je levais la main il ne m'interrogeait pas et son regard était vide de toute émotion, de tout sentiment. Il était vraiment très bon acteur, malheureusement.

Vivement le bac... Vivement mes dix-huit... Vivement la liberté.

|Salut à tous. Je suis désolée pour ce chapitre que j'ai mis beaucoup de temps à poster par manque de temps mais aussi d'inspiration (ce qui explique le scénario assez faible et court). J'espère que ça vous plaira quand même. Commentez s'il-vous-plaît❤|

Promesses. (prof/élève)Where stories live. Discover now