Chapitre 1

5K 406 79
                                    




Le lendemain, sur une route de campagne, Angleterre.

|| Point de vue d'Alice ||

Je contemple le dos de mon chauffeur. Oui, un chauffeur. Je trouve cela totalement étrange que ma mère m'ai laissée seule dans un avion et qu'en arrivant à un aéroport de Londres un chauffeur m'accueille. Ce type était totalement muet, il m'avait simplement dit qu'il allait m'emmener dans ma nouvelle école. Cela faisait plus de deux heures que nous roulions. deux heures et quarante-neuf minutes pour être exacte. En fait, je le sais car je regarde sans cesse l'heure sur mon téléphone portable. Ça faisait également deux heures et dix minutes que je n'avais plus de réseau. Nous passions depuis tout à l'heure sur des petites routes sinueuses et nous croisions rarement d'autres voitures.

- C'est encore loin ? Dis-je d'une voix plutôt hésitante.

- Dans au moins deux heures et demi mademoiselle, vous pouvez vous reposer, me répondit-il en me regardant dans le rétroviseur.

Je râlais doucement malgré moi. Mon regard se perdit dans le vide tandis que mes paupières s'alourdissaient. Je décide donc de rattraper les cinq heures de décalage horaire et m'endormis.

Ellipse de quelques heures.

La voiture freine et une portière claque. Tout ça me parait drôlement lointain. Une main se posa sur mon épaule me faisant sursauter et ouvrir les yeux rapidement.

- Nous sommes arrivés mademoiselle, dit mon chauffeur.

Je lisse mes cheveux du plat de la main, masquant ma nervosité puis sors de la voiture. Ce que je vois me laisse totalement bouche bée. Cette école n'est pas un lycée comme on en trouve partout. C'est un manoir, pour ne pas dire château. Il est gigantesque, assez imposant d'ailleurs. L'architecture me fait vaguement penser au château de Versailles bien qu'ici c'est un peu plus modeste. Néanmoins, ce vieux manoir à de la gueule c'est le cas de le dire. Le chauffeur dépose mes bagages devant la grande porte d'entrée puis repart sans un mot. Je n'ai même pas le temps d'esquisser un geste que les portes s'ouvrent sur une femme que je ne distingue pas très bien, ayant le soleil dans les yeux. Oui du soleil en Angleterre mais ne vous détrompez pas, il fait vraiment froid. L'ambiance est assez étrange. On peut entendre du bruit provenant de l'intérieur de l'édifice. Derrière moi il y a un énorme portail avec une route unique. Mes parents m'ont envoyée dans une école au milieu de nul part, c'est génial. C'est très joli bien qu'un peu trop campagne à mon goût. Ici on est entouré de verdure.

- Alice Jefferson ?

Cette voix me tire de ma rêverie. C'est vrai que j'avais oublié la présence de cette femme.

- Oui.. ?

La femme ne me répondit pas. Au lieu de cela elle prit mes valises et me fit signe d'entrer. Elle paraissait minuscule au milieu de cette entrée gigantesque. J'entre donc et reprend ma confiance naturelle en passant la porte. Waouh, je me demande combien paient mes parents pour mon inscription ici, c'est un lycée privée.. c'est obligé. Face à moi il y a un grand escalier sûrement pour aller aux dortoirs à l'étage. Enfin, je visiterai plus tard. J'affiche mon air un peu rebelle, sûre de moi. J'en veux à ma mère de m'avoir envoyée ici.

- Par ici mademoiselle.

Je tourne la tête vers la voix qui provenait de ma gauche. Je m'engage dans le couloir. Est-ce que le sol est en marbre ? Pas le temps de ce la jouer décoratrice d'intérieure. Je suis la dame et entre dans un beau bureau. Je crois qu'ici tout est richement décoré. La dame qui m'avait accompagnée repart en murmurant deux mots que je n'entends pas à une femme qui est assise. Je parie qu'il s'agit de la directrice.

Aradia Where stories live. Discover now