Chapitre 3

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Point de vue de Lee:

J'ai vu un jour une citation qui disait:

«Il y a des coups de foudre qui donnent des bleus au coeur.»

Mais je pense que la personne qui a écrit cela ignorait à quel point elle avait raison.

***

Nous arrivâmes en ville au moment où la grande horloge affichait dix heures.

Rien n'avait changé ici, tout semblait pareil comme figé dans le temps, pour l'éternité... Je regardai autour de moi avec ce même sentiment de malaise qui était survenu dès le moment où j'avais poser le pied en Californie.

Honnêtement, j'avais aimé cet endroit plus que tout au monde, je l'avais même adoré. J'aimais me balader sur la chaussée en regardant les gens passé, j'aimais me poser dans un parc alors que les rayons du soleil réchauffait mon visage, j'aimais cette ambiance qui n'existait que dans les petites villes, qui n'existait pas à New-York.

Mais à présent, que ce soit les rues, les parcs en passant par le lycée ou la bibliothèque, tout cela me rappelait trop de souvenirs déchirant, trop de violentes blessures que j'avais voulu enterrer au plus profond de mon âme, de mon coeur.

Arrivé à l'hôpital, je pris à peine le temps de saluer mon frère et de lui présenter Alan et Lily, avant de me diriger, seule, vers la chambre de mon père.

Il était là, allongé dans un lit, dans une chambre au mur peint d'un vert menthe défraichi par le temps, par les années, par les gens qu'elle avait vu passé, qu'elle avait vu mourir.

Alors je m'asseyais à ces cotés et lui prenais la main en sanglotant quand une voix m'interpella.

-Excuse-moi mademoiselle, c'est uniquement pour la fami...Lee... Leah Sharpin, s'interrompit le médecin en me voyant.

Je me retournai pour me retrouver face à des yeux que je connaissais trop bien.

-James, soufflai-je, et avant même qu'il ait le temps de dire quoi que ce soit je me jetai dans ses bras.

***

-Alors, comment va-t-il? demandai-je à James alors qu'il était assis dans une de ces horribles chaises d'hôpital en plastique et que nous parlions depuis une vingtaine de minute.

-Son état est stable, pour l'instant. Sa fonction cérébrale est réceptive, preuve que son cerveau est encore conscient mais... Mais personne sait quand et si il se réveillera, murmura-t-il.

-Je suis tellement désolé, soufflai-je, Peut-être que si je n'avais pas quitté la ville, il... Il n'aurait pas eu cet accident.

-Lee, me rassura-t-il, Tu n'es en rien responsable de ce qui est arrivé à ton père. Dans tout les cas, tu n'allais pas rester toute ta vie ici et si ça n'avait pas été cet accident de voiture ça aurait pu être autre chose, une chute dans l'escalier ou un crash d'avion. On ne sait jamais ce que demain nous réserve.

-Je sais, je crois... Mais une part de moi ne peut pas s'empêcher de se dire que tout est de ma faute.

-Ça ira Lee, vraiment, crois-moi, ça ira! Et à par ça, comment va ton coeur? s'exclama-t-il en souriant.

-Physiquement ou psychologiquement? lui demandai-je, redoutant un peu la réponse.

-Les deux.

-Eh bien, physiquement, ça va plutôt bien, je vais encore voir mon médecin régulièrement, l'informai-je, disant juste que je conseille à personne de se prendre une balle. Et psychologiquement, C'est... Je vais me marier, m'exclamai-je en lui désignant la bague.

-Wahou, siffla-t-il surpris, Je ne mis attendait pas à celle là.

-Personne s'y attendait, lui répondit-je.

-Et es-ce que c'est un mec bien, s'inquiéta-t-il.

-Il s'appelle Alan et ça va bientôt faire cinq ans que nous sommes ensemble, il est génial, expliquai-je avant de me tourner vers mon père inconscient, Tu l'adorerais papa.

-Je suis vraiment très content pour toi, Lee, crois-moi, souffla-t-il en me prenant dans ses bras.

A ce même moment la porte s'ouvrit et je vis Bryan, Alan et Lily apparaître, inquiet. En me voyant, Alan me regarda incrédule alors que Lily fixa, durant quelques secondes, James en ouvrant de grand yeux.

-Oh mon dieux, murmura-t-elle sans détacher les yeux de lui.

-Lil' ça va? demandai-je alors qu'elle reprenait un air normal en souriant, même si quelque chose semblait sonner faux.

-Oui, ça va? Comment va ton père, s'inquiéta-t-elle.

-Il est dans le coma, lui expliquai-je, Il y a pire mais, croyez-moi, il y a également mieux, bien mieux.

-Je suis désolée pour toi... Et également pour toi Bryan, s'excusa-t-elle doucement alors que nous hochions la tête.

-Lee, tu nous présentes? demanda James en se levant.

-Leah, s'exclama Alan étonné, Pourquoi t'appelle-t-il Lee?

***

Point de vue externe:

Le dictionnaire décrit la jalousie comme un sentiment d'envie à l'égard de quelqu'un qui possède ce que l'on a pas où ce que l'on voudrait avoir.

Les gens décrivent la jalousie comme un sentiment stupide mais humain qui survient lorsque que quelqu'un a ce que l'on cherchait.

Les gens ont tort.

Au fond, la vraie jalousie est la crainte que que quelqu'un rende la personne qu'on aime plus heureuse qu'on ne le fais.

***

La femme aux longs cheveux rouges et et aux yeux bleus métallique marchait pensivement dans le bar en faisant claquer ses talons.

-Alors comme ça, commença-t-elle d'une voix de velours, Ils ont trouvé une fille meilleure que moi? Moins manipulatrice, moins suicidaire, plus douce...

-C'est ce que j'ai entendu dire, murmura d'une voix tremblante le jeune démon.

-Crois-moi Andros, rétorqua-t-elle violemment en lui attrapant le menton tout en plantant ses angles dans sa chairs, Ça ne se passera pas comme ils le souhaitent. J'ai mis des années à rester cacher dans l'ombre, augmentant mes pouvoirs au jour le jour sans que personne ne le sache, pour éviter que l'on m'arrête... Et ce n'est pas pour qu'une petite idiote vienne tout gâcher ensuite. Il faut se débarrasser d'elle.

-Mais pourquoi ces deux hommes sont-ils si important pour vous, demanda un vieux monsieur à la voix rauque, Surtout en sachant que l'un deux est un ange...

-Parce que j'ai besoin d'eux, j'ai besoin qu'ils soient à moi, rigola-t-elle un sourire carnassier sur le visage, Il fut un temp où il m'obéissait au doigt et à l'oeil, ça va revenir...

Ces yeux là [Tome 2 de Elle a les yeux bleus]Where stories live. Discover now