Chapitre 19

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AMÉLIE

«Amélie !» crie Alix en courant vers moi alors que je sors du bâtiment.



«Oui ?»



«C'est affreux, oh mon dieu !»



«Quoi ? Explique moi !»



«Je viens d'avoir Zoé au téléphone ! Elle m'a tout expliqué, elle était en larmes, je sais pas quoi faire, je sais pas comment l'aider, oh mon dieu, oh mon dieu !»



  Elle est limite en train de pleurer. Le bien être des autres l'importe beaucoup, surtout celui de sa meilleure amie. Elle se masse les tempes tout en essayant de se calmer.



«Calme toi. Respire un coup.» dis-je en plaçant ma main sur son bras. «Raconte moi, et on trouvera une solution ensemble.»



«Elle... Sa maman... Sa maman a eu un accident vendredi. Elle... Elle est dans le coma !»



Ça me fait l'effet d'un coup de poing. Je place ma main devant ma bouche en écarquillant les yeux.



«Attends, c'est pas le pire. Son père a bu hier et les a frappés, son frère, sa sœur et elle. Elle est à l'hôpital, dans la chambre de sa mère. Elle ne sait pas où aller, elle ne veut pas retourner chez elle, c'est affreux, oh mon dieu...»



Sur ce, elle fond en larmes et moi, je tombe des nues. Comment est-ce possible ? Son père qui est si gentil, d'habitude... Et sa mère... La pauvre, j'ai vraiment peur qu'elle ne s'en sorte pas. C'est une très chouette femme.



«Viens.» lui dis-je en lui prenant le bras.



«On va où ?»



«À l'hôpital.»



«À pied ?»



«Non.»



On s'arrête devant un groupe de personnes. Les amis de Anthony. On doit avoir l'air de deux folles, Alix qui pleure et moi qui ai les larmes aux yeux. Je le trouve et lui tapote l'épaule. Il se retourne et, lorsqu'il nous voit, affiche une tête surprise.



«Les filles ? Tout va bien ?»



Je secoue la tête.



«Donne moi les clés de ta voiture. S'il te plaît.»



«Mais... Tu n'as pas le permis.»



«Je sais conduire.»



«Amélie, je suis pas sûr que...»



«Écoute, j'ai pas le temps là, c'est vraiment urgent, je t'expliquerai tout plus tard mais j'ai absolument besoin de cette voiture, c'est urgent.»



«Ok, ok. Calme toi. Tiens.» dit-il en me tendant son trousseau.



«Merci, je te revaudrai ça.» dis-je en lui faisant un bisou rapide.



On se met ensuite à courir vers le parking, et entrons dans la voiture à toute vitesse. Je démarre et quitte l'enceinte du lycée, en direction de l'hôpital.

Arrivées à celui-ci, nous sortons en trombe du véhicule et courons vers les portes. Un bureau d'accueil se tient dans la pièce, et nous nous positionnons devant lui. La femme derrière le comptoir nous regarde bizarrement.



Mon BadBoyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant