Mon BadBoy

Chapitre 41

AMÉLIE

Nous avons passé une journée absolument fantastique. Après la Tour Eiffel, on a été manger dans une brasserie dans le centre de Paris, après quoi nous avons fait les Champs Elysées, jusqu'à 21h00. Margaux était aux anges, et la voir comme ça m'a rendue plus qu'heureuse. Aussi, je partage ce voyage avec mon amoureux. Que demander de plus ?

Maintenant, nous sommes rentrés à l'hôtel, et nous avons retrouvé le calme de la chambre.

Je me suis posé pas mal de questions aujourd'hui. C'est vrai que, un couple d'adolescents de 17 et 18 ans, seuls, le jour de la Saint Valentin, ça ne passe pas la soirée à jouer aux cartes. Mais me sentais-je vraiment prête ? Je sais que Anthony a déjà eu des relations sexuelles auparavant, il s'y connaît. Mais ce n'est pas vraiment mon cas, et je suis stressée. Je sens bien qu'il a envie de passer ce cap avec moi, et ce depuis quelques temps déjà.

Finalement, peut-être devrais-je arrêter de me poser des questions, et juste faire ce que j'ai envie de faire. Je ne suis plus une gamine, et, à mon âge, c'est normal de faire ce genre de choses avec son copain.

«Ça va ?»

Je relève la tête et lui sourit.

«Oui, t'inquiète pas. J'étais juste perdue dans mes pensées, c'est tout.»

«D'accord.» Il s'approche de moi. «C'était une magnifique journée.»

Il colle son torse à mon dos et m'embrasse délicatement la base du cou. Frissons, frissons, frissons...

«J'ai quelque chose pour toi.»

«Ah oui ?» je m'étonne.

Il hoche la tête et part vers sa veste, posée sur une chaise non loin de là. Il revient et me passe un bracelet en argent autour du poignet. Il est tout fin, et comporte juste un coeur au centre. Je l'admire tout en passant mes doigts dessus.

«Waouh... c'est magnifique... Je... merci.»

Je l'embrasse pour bien le remercier, et il m'enlace de ses bras. Lorsque nos bouches se détachent, je pose ma tête sur sa poitrine.

«Je n'ai rien acheté... Je me sens stupide.»

«Ne le sois pas, c'est pas grave. C'est pas vraiment pour la Saint Valentin que je t'ai offert ce bracelet, mais surtout pour te montrer à quel point je t'aime.»

Ces paroles me retournent l'estomac, et pleins de papillons l'envahissent. Après une courte hésitation, je me décide enfin à dire ce que je voulais dire :

«J'aimerais t'offrir quelque chose, moi aussi.»

Ce fut comme un murmure, mais il a entendu, je le sais. Je plante mon regard dans le sien.

«Je veux te donner ce que tu veux ce soir.»

Il a l'air de comprendre directement, vu l'expression surprise et inquiète de son visage.

«Tu... Tu n'es pas obligée de faire ça...»

«Chut... J'en ai envie.» chuchoté-je.

Je repose mes lèvres sur les siennes et intensifie rapidement le baiser. Nous ne tardons pas à nous retrouver sur le lit, nos corps emboîtés et nos bouches collées. J'enlève mon haut, et il semble tout ébahi, ce qui me fait sourire. Normalement, je serais vraiment stressée mais, je ne sais pas pourquoi, il me rend beaucoup moins peureuse. Il enlève également son t-shirt, puis son pantalon. Je fais de même, et nous sommes désormais en sous-vêtements. Je suis allongée sur le dos, il est au dessus de moi, et me couvre la poitrine de baisers. Sa main gauche descend vers mon nombril, et une sensation étrange me prend au ventre. Le trac, ou alors l'excitation, je ne sais pas exactement.

Lorsqu'il fait glisser ma culotte le long de mes jambes, je suis totalement à l'aise, pas du tout gênée, moi qui suis très maladroite et pudique d'habitude. Ce sont sûrement les sentiments que j'ai pour lui qui rendent les choses si faciles.

«Tu...» souffle-t-il. «Tu es sûre de vouloir ?»

«Oui ! Arrête de parler maintenant.»

Je l'embrasse pour le faire taire, et tout mes muscles se tendent en un coup. Je viens enfoncer mes ongles dans la peau de son dos, mais ça n'a pas l'air de le déranger. Nos souffles saccadés se mêlent pour ne plus former qu'un, et je pense que c'est un des plus beaux moments de ma vie.

***