Follow you | Larry Stylinson

Prologue

Seul le réverbère en piteux état de la rue m'éclaire d'une lumière jaunâtre. Mes pas résonnent sur le bitume, et chaque vibration sur le sol marque l'angoisse qui s'accroît en moi. La capuche de mon sweat noir sur la tête, les mains dans les poches, j'avance presque les yeux fermés. J'ai emprunté tellement de fois ce chemin que je pourrais même y aller à reculons. La nuit m'effraie, elle se rit de moi, elle qui tant de fois m'a apaisé. Ce soir, elle se fou de ma gueule. Elle sait que j'ai peur, elle aussi, elle a compris que quelque chose n'allait pas. Comme si l'aiguille du clocher avançait au ralentit. Ce soir, l'atmosphère s'est rempli de tension. D'angoisse. De peur. De frisson. Et j'ai peur. Ouais, je suis mort de trouille. Parce que ce quartier est censé être l'un des plus beau de Londres, et pourtant ce soir il est digne d'un décor de film d'horreur. Les immenses maisons paraissent vide, comme si ce soir, la vie avait disparu. Juste le temps d'une nuit, juste un temps suspendu parmi les milliards d'autres secondes qui emplissent notre quotidien.

J'arrive devant l'impressionnante bâtisse, mais ce soir, sa beauté ne m'impressionne plus. Elle m'effraie. Elle paraît vide elle aussi, et c'est ce que je redoute. Je ne prend pas la peine de frapper, je ne me soucie pas que ses parents soient là, je veux juste calmer mon esprit, je veux juste me rassurer, me dire que tout va bien et que ce soir est un soir comme tant d'autre dans le monde. Mais la porte s'ouvre, et le silence qui m'enveloppe me fait prendre conscience que rien ne va bien. Sa maison est vide alors qu'il devrait être là. Il aurait dû être là, sur notre lieu de rendez-vous. Et j'aurais tellement aimé que ce ne soit qu'un oubli, mais le silence qui règne ici me prouve le contraire. Et même si je sais pertinemment qu'il n'y a personne dans cette maison, j'y fais le tour, je parcours chaque pièce, j'observe avec attention les moindres détails qui pourraient m'ouvrir une piste. Mais tout est en ordre, propre et trop bien rangé. Alors je refais un second tour, parce que mon esprit ne veut pas s'y résoudre. Il ne veut pas se dire qu'il n'y a personne ici. Je ne veux pas affronter la réalité.

Alors après avoir fait dix fois le tour de la maison je me résous à sortir. Mais je ne sais pas où aller, je ne sais pas par où chercher. Je ne sais pas où il est. Ma vue commence à se troubler, mes mains tremblent et ma respiration devient anormale. Tout tourne, je vacille et manque de m'écrouler. Quelque chose ne va pas, je le sait et je suis impuissant. Alors pour ne pas tomber, pour ne pas flancher je me met à courir, à courir le plus vite que je peux, et je laisse mes pas me guider. Je cours pour rallumer mon esprit, je cours pour essayer de me rallumer moi. Et j'ai ce déclic, j'ai cette phrase qui me revient en tête comme un moustique à la gueule. Alors je cours encore plus vite, comme s'il n'était pas déjà trop tard, je cours à m'en brûler la gorge et les poumons, je cours à moi-même prendre feu. Je sens mon teeshirt et mes cheveux coller contre ma peau, mais je continue de courir, jusqu'à ce que j'arrive devant les grilles en métal qui bordent l'immense terrain de pelouse et de marbre.

Elles s'ouvrent dans un grincement, et parmi la faible lueur de la nuit, j'aperçois au loin son corps inerte, allongé au milieu des morts.

Et c'est tout mon monde qui s'écroule, parce que c'est moi qui l'ait détruit. Même si je savais que je m'écroulerais avec.

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Hi, voilà le prologue de ma nouvelle fiction Larry, et je préviens tout de suite C'EST NORMAL SI VOUS NE COMPRENEZ PAS. (Vous comprendrez par la suite, soyez patient bande de petits vers de terre ❤️)
Pour ceux qui n'avait pas vu la BA je l'ai remise dans le chapitre en média.
J'espère que ce petit petit très petit prologue vous aura plu et si le cas j'espère que vos doigts me feront l'honneur de laisser un petit ou vote ou coms ehe.. BREF, c'est le week-end et même si j'ai beaucoup de devoirs je vais essayer d'écrire. ❤️

Bye mes choucroutes, je vous aimes ❤️⚓️
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