XI

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~Twenty one pilots - Air Catcher~

Il était presque cinq heures passé lorsque je suis arrivé chez Zayn. Le Corbeau s'est enfuit dans un assourdissant bruit de moteur, et je me suis décidé à ouvrir la porte. Je suis monté sans faire de bruit, je me suis rallongé dans le lit après avoir vérifié que Zayn dormait toujours et j'ai fermé les yeux en soupirant.

J'arrive enfin à réfléchir correctement. Mais c'est comme si je venais de me réveiller d'un rêve assez étrange, j'ai l'impression que rien de ce que je viens de vivre n'était réel. Rien de tout cette histoire n'a de sens dans ma tête. Depuis quand je me torture l'esprit avec des choses aussi insignifiantes ? Harry a été clair, il ne veut plus qu'on se voit ni même qu'on se parle. Et bien, soit, c'est Harry. Je devrai me réjouir, moi qui ne souhaitais pas qu'il entre dans ma vie comme une tempête, il vient de mettre un terme à ce qui aurait pu être un désastre.

Cesse de te prendre la tête comme un idiot, me soupire ma conscience.

Alors je soupire à mon tour et me retourne sur moi-même pour finalement réussir à plonger dans un sommeil flou et remué.

-Louis.

Je grogne tandis que les secousse de Zayn et ses légères tapent sur mon épaule me réveillent péniblement.

-Louis réveille-toi.

J'enfonce ma tête dans l'oreiller avant de marmonner un "Laissemoidormirputain", mais qui visiblement ne parvient pas aux oreilles de mon meilleur ami qui continu de me secouer pour me réveiller. Je me retourne et ouvre difficilement les yeux. J'ai l'impression qu'ils s'évaporent tellement ils me brulent. Je me suis tout de suite juré de ne plus sortir aussi tard la nuit, même si je savais que je trahirai cette promesse un jour où l'autre.

-Qu'est-ce que tu me veux Zayn ? j'ai demandé d'une voix complétement endormie.

Ses beaux yeux marrons m'ont dévisagé un instant, grands ouverts. Il est déjà habillé, coiffé et il sent le savon à plein nez. Je suis un alien à côté.

-Mec...t'as l'air encore plus fatigué qu'hier. Bon dépêche-toi, on part dans moins de dix minutes, j'essaie de te réveiller depuis un quart d'heure.

-Où est-ce qu'on va ? je demande en fronçant les sourcils.

Il n'est même pas huit heures du matin, et même si j'aurai du dormir au lieu de traîner les rues, il savait que j'avais besoin de sommeil. Hors de question que je sorte, je suis trop fatigué.

-En cours ! Bouge-toi, merde, je tiens pas à être à la bourre, sinon je te renie de chez moi.

Il se retourne et s'accroupit avant de fourrer des livres et des cahiers dans son sac de cours. Et moi je suis là, comme un con, sans bouger d'un millimètre. Mon cerveau refuse de se connecter à la réalité, et pourtant Dieu sait que j'ai besoin de ce cerveau.

-Mais on est samedi ? je demande, presque sûr de moi.

Il se retourne une nouvelle fois avec un air ahuri sur le visage. Il ferme son sac et se relève avant de le mettre sur son épaule.

-Merde t'es complétement paumé, il jure en me regardant. On est vendredi.

Vendredi. On est vendredi. Lorsque la connexion entre moi et l'activité autour de moi est établie, Zayn est déjà sortit de la chambre. Et sans savoir comment, mon corps se décide enfin à bouger et il exécute chaque mouvement en quatrième vitesse.

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