Il a fallu que ce soit mon élève

Trois ans

*Pdv de Camila*

Cela faisait maintenant 3 ans, 3 ans que son procès avait eu lieu, 3 ans que le verdict était tombé, 3 ans que je ne l'ai pas revue, 3 ans que je l'aime toujours autant, 3 ans que je ne l'ai pas embrassé, 3 ans que je n'ai pas sentie son odeur, 3 ans que je ne l'ai pas prise dans mes bras, 3 ans qu'elle me manque, 3 ans que je l'attend, 3 ans qu'on me répète qu'il m'est interdit de la voir, 3 ans que je lui envoie des courriers en cachette et qu'elle me répond, 3 ans que j'attends sa sortie, 3 ans qu'elle croupit en prison...

*Pdv de Lauren*

Enfin, c'est le grand jour, je suis encore dans mon dortoir, les filles viennent me dire au revoir, toutes, même celles avec qui je me suis battue ou avec qui j'ai eu un différent, elles sont toutes venues me dire au revoir. Je suis sur mon lit en train de profiter de mes derniers instant de détenue avec ma mère de prison, Luna, dès mon arrivée ici, elle m'a prise sous son aile, elle, je suis sûre de ne plus jamais la revoir, elle est condamné à vie... Marina, elle me fait beaucoup penser à Camila, c'est pour ça que je l'ai accueilli dans notre groupe quand elle est arrivée, elle me rappelait ce qui m'attendait à ma sortie, le pourquoi je ne devais pas me faire trop remarquer pour pouvoir sortir le bon jour. J'ai gardé toutes les lettres que Camila m'avait envoyé, je sais qu'elle m'attend.

... : Jauregui ! C'est l'heure de partir.

Et voilà, c'est maintenant, je me lève et prend une dernière fois Luna et Marina dans mes bras, je contrôle mes larmes, j'ai beaucoup évolué depuis que je suis ici, je suis plus dur, je réussi à contrôler mes sentiments, il le fallait, sinon les autres détenues s'en seraient servit contre moi. J'ai aussi pu reprendre le sport, ça m'a fait un bien fou, j'ai suivis des cours d'art et de droit qui celui là était obligatoire. Je ne dirais pas que mon séjour en prison était une mauvaise expérience, au contraire, j'en ressors plus forte, j'ai tellement hâte de retourner chez moi et de pouvoir prendre Camila dans mes bras, elle me manque tellement, si je ne me suis pas laissé crever ici, c'est pour elle, je l'aime plus que tout au monde et je me devais de rester en vie pour continuer à l'aimer et passer le reste de ma vie avec elle.
La gardienne m'emmène dans la salle, la même salle où je suis arrivée, il y a 3 ans de ça. Je récupère toutes mes affaires que j'avais à mon arrivée et je m'apprête à sortir. La gardienne m'accompagne jusque la grille, je n'ai plus qu'un pas à faire et je suis libre, mais la gardienne pose sa main sur mon épaule donc je m'arrête et la regarde.

... : Que je ne te revois plus jamais ici Jauregui ! T'es quelqu'un de bien...

Lauren : Merci Stewart ! A jamais j'espère !

Stewart : A jamais Jauregui, t'es libre maintenant !

Je retourne ma tête vers l'extérieur, la grille est ouverte, je regarde une dernière fois Stewart qui me fait signe de la tête d'y aller, je sors et aussitôt la grille se referme et j'entends les pas de Stewart, elle est partie. Je regarde tout autour de moi, je m'assure que ce ne soit pas encore l'un de mes rêves. Je regarde les passants, les voitures, les oiseaux, je respire l'air de la liberté, je regarde tout ce qui m'entoure lorsque je la vois, je reconnais ses yeux qui m'ont tant manqué, sa bouche, son corps, je souris et elle me sourit en retour. Je m'avance vers elle et elle en fait de même, nous nous rejoignons à mi-chemin et nous restons l'une en face de l'autre sans bouger, nos yeux sont connectés et nos sourires indescriptibles. Je décide de briser ce silence, mais j'ai peur, ça fait tellement longtemps que je n'ai pas prononcé son nom et que je n'ai pas entendu sa voix...

Lauren : Tu m'as manqué Camz...

Elle se jette sur moi et m'embrasse. Je réponds immédiatement à son baiser. Je reprend connaissance de ses lèvres, si douce, si fruités, si elle... Je passe ma langue sur sa lèvre inférieur et elle me laisse aller rejoindre sa langue rapidement. Je ne serais expliquer le sentiment que je ressens en ce moment, j'ai l'impression de l'embrasser pour la première fois, de retomber amoureuse de sa bouche comme au premier jour. J'accentue le baiser en posant mes mains sur ses hanches et en la rapprochant de moi, ses mains vient naturellement se poser sur ma nuque. Nous mettons fin à ce baiser si exceptionnel à cause du manque d'oxygène mais nous restons dans la même position.