Chapitre 1

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2019-02-17 : /!\ Vieille histoire ne correspondant plus à mon présent niveau d'écriture, attention ! L'indulgence est de mise. /!\

Cette histoire est un total coup de tête de ma part. L'idée globale m'est venue dans un rêve, le reste est venu s'agrafer après coup. En une journée, j'avais écris l'essentiel du plan de l'histoire, puis les premiers chapitres sont venus tout seul. Je fais de cette histoire mon projet de l'été. Le défi est donc de terminer l'histoire en deux mois, soi d'ici la fin des vacances. Vous pouvez vous attendre à une publication d'un nouveau chapitre à tous les jours, voire aux deux jours si je n'ai pas le temps d'écrire une journée. Bien entendu, pour un tel rythme de publication, les chapitres ne seront pas très longs, mais j'espère que vous trouverez tout de même votre bonheur!


Chapitre 1.

Je suis Dylan, blond comme un garçon, et je suis fauché. J'ai toujours aimé l'argent, mais encore plus la dépenser. Maintenant, je n'ai plus un sou. Ça m'apprendra à acheter une nouvelle voiture avec 30% d'intérêts et rien à payer durant soixante jours. La réalité a eu tôt fait de me rattraper et me voilà endetté jusqu'au cou avec des tonnes de factures en souffrance. Résultat? J'ai dû vendre la voiture. Et même là, je n'ai toujours pas assez pour réussir à garder la tête hors de l'eau.

Mon ami Rob, lui, il a bien réussi dans la vie. Avocat de renommé, divorcé (parce que monsieur a découvert deux ans trop tard qu'il était gay) et père d'une adorable petite fille – sérieux, pour un parent, avoir son enfant une semaine sur deux, c'est vraiment le Paradis – en âge d'apprendre à marcher.

Aujourd'hui, c'est lui qui m'a invité à prendre un café. Avant, je ne venais à tout les jours prendre un café ici, dans ce petite resto. C'est une chic place qui sent toujours la caféine et les pâtisseries. Mais comprenez que je suis devenu un peu plus radin depuis un certain temps... Par chance, c'est Rob qui paye.

-Dylan, me dit-il, tu n'as même plus l'argent pour t'acheter un café; il faut que tu fasses quelque chose.

Je me contentai de grogner en lorgnant ma tasse. Ce n'était pas comme si je ne voulais pas m'aider, au contraire, j'étais prêt à faire des efforts et je sauterais sur n'importe quel job qu'on me proposerait. Le problème, c'est qu'il y avait pas moyen de me faire engager quelque part. Si seulement j'avais eu mon diplôme aussi..., mais l'école et moi, on n'avait jamais été copains.

-J'ai peut-être une proposition pour toi, poursuivit-il, tu sais, il y a un club où je vais tous les jeudi soir.

Jour de paie, on entend par là.

Je ne l'écoutai plus que d'une oreille, mon œil était attiré par le brun ténébreux assis au fond du resto. Je le regardai discrètement par-dessus l'épaule de Rob. Je n'étais pas gay, mais je n'y pouvais rien : ce gars m'intriguait. Il venait toujours ici à tous les jours. Il venait toujours seul, commandait un café noir, allait s'asseoir au fond, puis repartait. Il devait forcément travailler pas loin, dans un bureau à en juger par sa dédaigne d'enfant de riche, toujours dans un costard impeccable. Je ne lui avais parlé que deux fois.

La première fois, c'était aussi la première fois que je le voyais. J'arrivais tout juste du comptoir où j'avais saupoudré un peu de cannelle dans mon café, puis en me tournant, je l'avais accroché et mon café s'était répandu sur le sol. 

« Fais donc plus attention à là où tu marches », avait-il dit d'une voix agacée.

J'avais nettoyé mon dégât le plus dignement possible avant de me le relever et de m'excuser platement pour les quelques gouttes qui étaient tombés sur ses chaussures de marque.

La deuxième fois, c'était en sortant de la salle de bain. J'étais tombé sur lui dans l'encadrement de porte en voulant sortir de la toilette des hommes. Je ne savais plus où me mettre, alors je n'ai pas bougé, lui bloquant le passage. Il avait paru énervé par mon attitude. 

« Tu ne feras donc jamais gaffe à où tu mets tes pieds, hein? Aller, laisse-moi passer. » 

Ouais, toujours aussi sympathique le monsieur. Je l'avais laissé passé et j'étais allé me rasseoir à ma place.

Ceci clotûrait mes furtives rencontres avec Mr. Mystérieux.

-Hey, Dylan, tu m'écoutes?

Je secouai la tête.

-Oui, quoi?

-J'étais en train de parler de mon club.

-Ton club?

-Oui, celui privé où je vais tous les jeudis. Eh bien, tu sais, c'est un club gay et il est super bien entretenu.

Je clignai des yeux.

-Où est-ce que tu veux en venir, Rob?

-Tu pourrais... heu... comment dire...

-Aller, crache le morceau!

J'avais horreur que l'on me fasse tourner autour du pot.

-Vendre ta virginité homosexuelle aux enchères, lâcha-t-il d'un coup.

Mon visage dut prendre des teintes de rouges assez inquiétantes parce que Rob me regarda comme si j'étais sur le point de faire un AVC.

-Tu es sérieux? M'étais-je étouffé.

-Ouais, mais tu n'es pas obligé de m'écouter, c'était juste une idée. Tu sais, les enchères monteraient vite pour un bel homme comme toi. Tu pourrais te faire une petite fortune, puis une nuit, c'est rien.

Sérieux, dans d'autres circonstances, j'aurais refusé sans une once d'hésitation. Seulement, là, j'étais trop fauché pour refuser. 

Rob m'avait déjà prêté trop d'argent pour que je songe à ne pas accepter son offre qui n'était pas une si mauvaise offre, par ailleurs... 

Ce que je ne savais pas, c'est que mon Enfer personnel venait tout juste de commencer.  

Love affairWhere stories live. Discover now