Chapitre 12

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Chapitre 12.

-Es-tu prêt?

Je détournai mon regard de mon reflet dans le miroir pour apercevoir Elijah dans l'encadrement de la porte. Je lissai une dernière fois le costume beaucoup trop coûteux que je portais et je hochai lentement la tête.

-Ouais.

Je n'osais pas le regarder dans les yeux, encore malaisé après le dernier rapprochement que nous avions eu. Silencieusement, je le suivis. Il me conduisit dans une immense salle décorée par les soins de sa mère. Il y avait déjà foule et quand nous entrâmes, une déluge d'applaudissement retentit. Je sentis la rougeur me monter aux joues. Elijah captura ma main dans la sienne et afficha un grand sourire que j'étais incapable de partager.

Quand l'attention des gens diminuèrent et qu'ils détournèrent progressivement leur regard de nous, je libérai ma main prisonnière de celle d'Elijah d'un mouvement sec. Soudainement, une tête familière attira mon attention. Je laissai mon fiancé pour accourir dans sa direction.

-Rob! M'écriai-je joyeusement. Qu'est-ce que tu fais là?

Ça faisait du bien de voir un visage familier parmi toute cette mondanité! Mon ami de longue date me regarda longuement.

-Ton petit-ami m'a invité, à votre mariage aussi. Finalement, cette histoire de club, ce ne fut pas une si mauvaise idée, non?

-Enfin, ce n'est pas vraiment mon petit-ami, tu sais, je ne suis pas gay...

-Oh, arrête, tu couches avec lui!

-C'est seulement arriver une fois! Me défendis-je.

-Alors, il était un bon coup?

-Comment veux-tu que je le sache? C'était le premier! Enfin, viens, je dois te parler!

Je l'agrippai par le bras et je l'attirai à l'extérieur, sur un balcon où nous aurions la paix. Je refermai la porte vitrée derrière nous. Je fis face à mon ami et je lui racontai toute l'histoire. Je pouvais lui faire confiance, il n'irait pas répéter ça à qui que ce soit. Après ma tirade, Rob souffla.

-Wouah, t'as vraiment pas de veine, toi! Alors, tu te maries avec lui par... compassion?

-Quelque chose dans ces eaux-là, maugréai-je.

-Alors, tu ne l'aime pas?

-Bien deviné.

Un sourire étira les lèvres de Rob.

-Ah, soupira-t-il, ça veut donc dire que j'ai le champs libre.

-Quoi, pardon?

-Je sais qu'on te l'a dit, que ce soir-là au club, j'ai enchéri sur toi. Je l'aurais bien pris, moi, ta première nuit avec un homme.

Trop hébété pour parler, je regardai mon ami en clignant des yeux. Son sourire s'étira et il tourna les talons, retournant se mêler aux invités de la fête sans m'en dire davantage. Je voulus le rattraper, mais je le perdis de vue dans la foule.

-Merde!

Étais-je aveugle? Comment mon meilleur ami avait-il pu me cacher pendant autant de temps qu'il souhaitait me basculer dans un lit? Voilà qui me laissait bien perturber. Je ne pourrai plus jamais regarder Rob de la même façon après ses aveux.

Alors que je scannai la salle du regard à la recherche de mon ami, une main se posa sur mon épaule.

-Alors, vous vous amusez, Dylan?

Je me retournai et tombai nez à nez avec le père d'Elijah.

-Je... oui, c'est divertissant.

-Je suis heureux que ça vous plaise, ma femme a toujours eu le don d'organiser de belles soirées. Écoutez-moi, je suis juste venu vous dire que mon fils a l'air de tenir à vous, alors si vous le trahissez, je prendrai personnellement le soin de vous détruire pièce par pièce.

-C'est une menace?

Elijah pouvait bien dire ce qu'il voulait, cette famille semblait l'aimer, au fond, même si certains avaient une drôle de manière de le démontrer.

-Seulement si vous avez quelque chose à vous reprocher ou que vous avez de mauvaises intentions derrière la tête. En dehors des filles que nous lui proposions, Elijah n'a jamais eu de relations ou de fréquentations stables, car il était sans cesse entouré de croqueurs de diamants. J'espère que ce n'est pas votre cas, car j'ai passé ma vie à bâtir Blackwood Entreprise et je ne compte pas voir mes efforts réduits à néant par une personne qui en voudrait à l'argent de Elijah.

Si seulement il savait... Si seulement il savait que Elijah m'avait payé pour coucher avec lui... Que penserait-il de son fils s'il l'apprenait?

-Je ne suis pas de ce genre-là, rétorquai-je calmement.

-Je l'espère bien. Passez une bonne soirée, Dylan.

Et il me laissa tranquille. Je soupirai de soulagement. Le père d'Elijah était vraiment... lourd. J'avais l'impression que l'atmosphère se refroidissait dès qu'il approchait et que tous les muscles de mon corps se tendaient. Je n'aimais pas vraiment cet homme, à vrai dire. Je fermai un peu les yeux, reprenant mon souffle.

J'aurais dû savoir que je n'étais pas au bout de mes surprises avec cet innocent petit cocktail...  

Love affairWo Geschichten leben. Entdecke jetzt