Chap. 24

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Après avoir vérifié la météo pour ce soir, je pus choisir mes vêtements.

Je mis de côté un short en cuir noir et taille haute, ainsi qu'un débardeur et une chemise assez longue à rayures bleues et blanches et manches courtes. Puis je pris une petite pochette noire et mes converses noires.

J'essayai la tenue pour être sûre que le résultat serait satisfaisant.

J'étais convaincue, et à l'aise dedans. J'étais de nature pudique, mais cette tenue me convenait car elle ne découvrait que des parties de mon corps que j'aimais assez pour les laisser découvertes.

C'est-à-dire mes jambes, qui étaient un peu trop fines et trop grandes à mon goût mais je ne me plaignais pas réellement.
On m'avait souvent complimentée sur ces dernières, mais j'avais du mal à les trouver jolies, je pense que c'était lié au fait que je me trouvais trop grande. Certaines personnes me disaient que c'était une bonne chose mais je ne voyais pas de bon quand je me regardais dans un miroir ou sur une photo, pourtant cela ne me dérangeait pas sur les autres grandes filles que je connaissais.

J'échangeai ma tenue pour un t-shirt et un jogging et je descendis dans le salon, vide.

En observant ce salon vide, et sans aucun bruit, une énorme boule se forma dans mon estomac.

Et sans prévenir des larmes dévalèrent mes joues et inondèrent rapidement mon visage.
Mes sanglots brisaient le silence qui régnait et cela ne faisait que les accentuer.

Je m'assis en tailleur, toujours en pleurant, et pris mon visage entre mes mains. Je n'en pouvais plus, je ne supportais plus cette situation.
Cette sorte de malaise que je vivais tous les jours. J'étais perdue et je ne savais même pas pourquoi. Je me détestais d'une telle force que ça en devenait insoutenable et personne n'était là pour m'aider, et m'aimer.
Ma solitude me rongeait de l'intérieur, elle me détruisait. Elle m'empêchait de construire de réelle relation avec les gens que je rencontrais, j'avais l'impression que tout n'était que superficiel, sans fond.

Le seul vrai ami que j'avais, Aristide, je m'éloignais de lui de jour en jour.
Brett et Maya, je commençais à croire qu'ils devenaient mes amis mais j'avais tout gâché, une fois de plus.
Et Douglas, je m'étais attachée à lui trop vite, bêtement. C'était tellement simple de s'attacher à quelqu'un que l'on ne s'en rendait même pas compte, avant que cela ne s'arrête.

Je pensais être plus forte que cela, mais je m'étais faite prendre à mon propre jeu, je pensais que les moments passés avec Douglas n'allaient rien me faire et pourtant ils me manquaient. Il me manquait.

Quelle cruche !

J'eus un petit sourire à cette pensée, mes pleurs s'apaisaient et ils m'avaient apaisée.

Je me relevai doucement, essuyant mes joues trempées, je pris un mouchoir pour cesser mes reniflements et je soupirai.

Il était vrai que pleurer faisait du bien.

Quelques temps plus tard ma mère rentra.

Nous passions à table toutes les deux.

- Tu savais qu'il allait partir ? me demanda ma mère.

- Il m'en avait déjà parlé, mais je l'ai vu ce midi, dis-je.

- Tu n'avais pas cours ? m'interrogea ma mère en fronçant les sourcils.

- Je ne me sentais pas bien, je suis rentrée plus tôt, expliqué-je.

La (fausse) listeWo Geschichten leben. Entdecke jetzt