Chapitre 2: Le Désert

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Qu'est ce que je fais ici? Pourquoi? Ce désert est-une illusion? Non, tout est trop réel. Peut-être que je me suis évanoui et que je rêve. Donc si j'attends suffisamment peut-être que je me réveillerai.

Je m'assois donc sur le promontoire de la ruine et attend. Un certain temps s'écoule avant que je me sente suffisamment harassé pour admettre qu'il ne s'agit pas d'un rêve et qu'il va falloir que je trouve une source d'eau et de nourriture afin de survivre.

Cette épuisante journée l'avait déjà beaucoup affaibli. Mais il connaissait la faim et la soif mieux que beaucoup, il avait peu de provisions mais devait économiser afin d'éviter de tomber à court trop rapidement. La nuit commençait à tomber et le désert se taisait petit à petit,comme si les vents du jours disparaissaient avec la venue de l'obscurité. Il se leva alors du promontoire où il s'était installé, ramassa ses affaires et entama sa marche vers ce qui lui semblait être une source de lumière peu naturelle.

J'avais repéré cette lumière, elle ne diminuait pas avec la tombée de la nuit et s'était justement allumée avec celle-ci. Il ne faisait donc aucun doute que quelque chose ou quelqu'un lui était étroitement lié. Je marche donc dans les sables immobiles de ce grand désert en poursuivant mes observations. Contrairement au désert de Rjonkar, ce désert et un désert de sable pur, absolument aucune trace de roche si il y en a. Je continue d'avancer en restant attentif. Ce lieu est bien étrange et que je sache aucun aventurier n'a répertorié la présence d'un désert sableux sur notre continent. Il s'agit donc probablement d'un autre continent. Néanmoins cela ne fait que quelques heures que je marche et je trouverais sans doute une roche à un moment ou bien une partie du désert rocheuse, ce qui expliquerait le fait que cette partie n'ait pas été totalement explorée et donc répertoriée. Hélas, plus je me rapproche de la position de la source de lumière, plus je commence à désespérer.
Je grimpe alors une grande dune et voit alors ce que je cherchais. Une immense torche brûlant d'un feu intense se tient sur une grande plateforme de pierres. Alors que je m'apprête à crier victoire, j'aperçois cette créature. J'ai tout d'abord cru voir un homme mais quand ils'approche de cette torche, je remarque que sa peau est d'une couleur étrange, qu'aucun homme, même malade, n'a jamais arboré. Sa peau est violette, d'un violet froid. Il tourne la tête et me vois à mon tour, son visage est en tout point ressemblant à celui d'un humain,mais l'absence de chevelure ainsi que les oreilles légèrement pointues me font penser qu'il s'agit d'une nouvelle espèce de gobelin. Toutefois, il ne semble pas hostile à mon égard et agite les bras comme si il m'invitait à le rejoindre tout en parlant dans une langue qui m'est inconnue et qui semble trop développée pour la horde verte. Je descends donc de la dune et arrive à son niveau, il me regarde en souriant et continue de me parler mais je ne comprends pas un mot. Je le fixe donc essayant de repérer les tonalités mais c'est impossible, cette langue ne suit aucune logique et part dans tout les sens. Tantôt des paroles et syllabes distinctes, tantôt des sifflements et onomatopées bruyantes et désagréables. Il commence à remarquer mon mutisme et cesse de parler. Il fronce les sourcils et semble me poser une question. Il se demande sans doute si je suis muet. Par réflexe je réponds alors non dans ma langue mais bien évidemment, il ne comprend pas. Cette nuit va être longue.

Le premier contact entre Le Voyageur et un des habitants de ce monde ne fut pas aisé. Il ne se comprirent pas et quand le léthar perçut que l'humain parlait une autre langue, il décida de lui apprendre les mots basiques afin de communiquer et apprendre ce pourquoi l'humain était perdu ici. Le Voyageur fit alors appel à ces talents de dessinateur afin de décrire à ce local sa situation. Celui-ci ne comprit pas tout, mais il savait quel'homme n'avait aucune idée de la raison de sa présence ici. Il ne put pas faire grand chose pour ce pauvre voyageur mais lui indiqua la ville léthar la plus proche où il pourrait sans doute s'installer temporairement afin d'apprendre la langue de ce monde. Après une nuit de sommeil sur des pierres froides, Le Voyageur repartit en remerciant ce léthar de sa sympathie. Les adieux prirent un temps car les termes que voulaient employer Le Voyageur ne lui avaient point été apprit par son hôte. Mais cette dernière tache accomplit, il reprit sa marche dans le désert.

Je suis de nouveau en marche mais cette fois les vents de sables me tiennent compagnie,une bien maigre consolation. Cette créature était très aimable bien qu'un peu primitive, j'espère qu'il en s'agit pas de la forme de vie dominante de ce monde sinon je vais sans doute avoir de grande difficulté d'intégration. Toutefois il ne semblait pas surprit par mon physique, cela veut sans doute dire qu'il existe des humains dans ce pays. Néanmoins si il m'a parlé dans sa langue, ça m'étonnerait que les humains parlent la mienne. Trève d'inquiétude,je dois immédiatement me rendre dans cette ville. En observant l'horizon, je remarque que je suis entouré d'immense montagnes formant une enclave autours de ce désert. J'en déduis donc que les ruines desquelles je suis sorti étaient en réalité proche de la sortie du désert et que j'ai donc commis une erreur en m'aventurant plus avant dans le désert au lieu de repérer les lieux de manière efficace. Erreur classique de débutant, mais excusable dans le cas présent, et l'heure n'est pas à l'auto-flagellation. Je dois me concentrer et avancer le plus rapidement possible sans m'épuiser, et garder ce rythme de marche sur ce terrain instable n'est guère aisé. Je continue d'avancer en direction du lieu-dit et ma marche se fait plus rapide en apercevant ce que je crois être une fumée de cheminée. Mais je calme mes ardeurs, il s'agit sans doute d'une maison isolée car la créature m'a fait savoir que la ville se trouvait sur une montagne. Et pas des moindres si j'en crois sa description.

Cette longue marche dura une semaine et épuisa les réserves du Voyageur. Il arriva en ville affamé et épuisé. Les léthars le prirent immédiatement en charge, il était rare de voir un homme seul venir du désert, d'autant plus que celui-ci arborait des vêtements d'un matériau inconnu, les expert en textil lui portait donc un grand intérêt.Il fut soigné et restauré mais il devint vite évident qu'il ne parlait pas un mot de leur langue, il semblait s'énerver dans un langage inconnu que même les humains qu'ils côtoyaient en général ne parlait pas. Ce fut long et fastidieux mais après plusieurs mois durant lesquels l'étranger aidait la communauté aussi bien qu'il le pouvaient, il parvint à s'exprimer et à communiquer. Il disait venir d'ailleurs,d'un pays où il n'y avait pas de léthar et où le seul désert connu était rocheux. Il décrivait ces lieux et leurs habitants avec force de détails, ce qui intriguait les léthars. Ils appelèrent un de leurs anciens qui avait prédit jadis qu'un homme viendrait unjour, qu'il ne parlerait pas leur langue et dirait venir d'ailleurs. Lui et Le Voyageur discutèrent longuement.

Ce vieillard sait comment je suis arrivé ici. Enfin, il parle de phénomène magique donc je pense qu'il a autant d'explications logiques que moi j'ai de pouvoirs ancestraux. Il s'agirait d'un évènement qui s'est déjà produit, des batîments entiers de leur civilisation on disparu, ces batîments avaient pour point commun d'être des lieux de cultes anciens. Plusieurs ruines du type auraient donc disparu partout dans leur monde. Et il y a une centaine d'année, une de ces ruines serait réapparu et un homme en serait sorti. Il lui a alors semblé logique que les autres ruines allaient également revenir avec d'autres personnes dedans, et que j'étais donc l'un de ces individus. Il s'agirait donc d'un voyage entre différents mondes et non pas d'une téléportation. Les choses s'éclaircissent dans mon esprit mais je ne saurais dire si je suis plus heureux en sachant que les probabilités de retour sont quasi-nulles.

Le VoyageurWhere stories live. Discover now