Chapitre 7 - Partie I : « T'es ridicule »

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La porte de la chambre s'ouvre. Je retiens mon souffle, même si j'étouffais déjà sous ce lit trop bas.

Il y a un court silence avant que les pas ne s'avancent dans la pièce, lentement, comme dans un film d'horreur.

-Lucy ? Dit une voix masculine surprise de ne pas me voir.

C'est Natsu ! Je regrette de m'être cachée aussi ridiculement.

-Je suis ici, je couine d'une voix étranglée.

Les chaussures de mon copain se placent à côté du lit à quelques centimètres de ma tête, puis il s'accroupit et c'est son visage qui apparaît. Il a l'air mitigé entre l'étonnement et l'hilarité.

-J'aimerai bien savoir par quel moyen t'as réussi à te mettre dans un espace aussi étroit.

-Je crois que, dans ma vie antérieure, j'étais une crêpe.

-Logique, répond-il, et t'as dormi là-dessous aussi ?

-Cela va de soit, voyons, c'est tellement... confortable, j'explique en frottant le sol avec ma main d'un geste affectueux, ramassant sans faire exprès toute la poussière qui s'y est accumulée.

On se sourit en essayant de ne pas rire. Je suis émue de voir un Natsu normal, mon Alien donc, et pas ceux de mon rêve. Je ne m'en suis d'ailleurs toujours pas remise, ça me fait presque bizarre de ressentir le côté charismatique de Natsu, une des choses qui étaient absentes dans mon cauchemar. Brrr. C'était un rêve choquant.

J'ai trop mal à la poitrine, qui se fait cruellement aplatir, alors mon sourire se transforme en grimace :

-Sors-moi de là, s'il-vous-please.

Il ne peut s'empêcher de rire légèrement en me tendant la main. Je l'attrape et il me tire de toutes forces hors de cet endroit traumatisant. Une fois debout, je jette un coup d'œil sur ma paire de seins pour voir s'il n'y pas une déformation quelconque.

Ça va. Tout va bien. Et le dessin est toujours dans mon soutien-gorge.

Je relève la tête vers Natsu. A cet instant, je me rappelle chaque détail de la veille et me mets à rire doucement, embarrassée.

-Qu'est-ce qu'il y a ?

Tu m'as touchée dans mon semblant de sommeil, pervers.

-J'ai juste pensé à quel point tu peux être imprévisible.

Devant son incompréhension, je ris de plus belle. C'est tellement marrant de savoir un truc qu'il ne sait pas -ou plutôt dont il pense que je ne suis pas au courant. Je me sens puissante.

Je lui donne même une tape amicale sur l'épaule avec un sourire.

Il me regarde en fronçant les sourcils :

-Rappelle-moi de t'offrir un rendez-vous chez le psychiatre pour Noël.

Soudain, un jeune homme blond fait son apparition sur le seuil de la chambre et s'exclame en me voyant :

-Lulu !

Ragh. Ce surnom.

-Sting le string ! Je rétorque.

Il se fige de surprise, ne s'y attendant sûrement pas, pendant que moi, fière, je me dirige vers la salle de bain. Avant d'y entrer, je remarque qu'il y a aussi Gajeel et Grey dans le salon.

Je soupire. Je suis donc seule avec quatre mecs dans cet appartement, c'est super, j'aurais l'occasion de les voir se gratter les parties intimes, se manger les crottes de nez, rire avec des projections de postillons, et péter joyeusement à l'unisson.

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