Chapitre 17 : « Je suis désolé. »

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Eww.

Beurk.

Urgh.

J'ai toujours détesté l'odeur des hôpitaux. C'est comme si les femmes de ménage, au lieu de nettoyer les lieux avec de l'eau, utilisaient juste des pesticides. En plus, les couloirs sont trop blancs, trop propres, trop... parfaits. Ça me donne envie de tremper mes chaussures dans la boue et de venir salir tout ça.

Et pourtant, je suis là, me tortillant devant la porte de la chambre du patient que je veux voir. D'un signe de tête encourageant, Ilia me dit d'y aller. Elle compte partir pour nous laisser parler face à face. Je déglutis un instant, ouvre la porte et entre lentement. En m'apercevant, Igneel baisse son journal et m'adresse un grand sourire :

- Ma future belle-fille, bonjour !

Sa voix est plus grave et endommagée qu'avant. J'agite les mains d'un signe négatif :

- Non, non, Natsu et moi, on n'est...

- Oui, Ilia m'a raconté cette bêtise, j'ai simplement décidé de ne pas y croire.

Hein ?

- Approche, m'ordonne-t-il gentiment avec un geste de la main.

Je m'assois sur la chaise près de son lit, complètement dévastée de le voir dans cette chambre. Il n'a pas sa place ici. J'ai pris l'habitude de le voir dans la cuisine ou le salon, sa cigarette à la main, et son rire grave résonnant tout le temps dans leur appartement.

Il a d'ailleurs perdu un peu de ses couleurs et a pris du poids, mais ne semble pas vraiment souffrir.

- Vous avez l'air d'aller bien mieux que ce que j'imaginais.

- Ma famille a une fâcheuse manie de dramatiser les choses par inquiétude, rit-il.

C'est assez normal. Je suis moi-même plutot inquiète alors je n'imagine même pas leur état, à Ilia et Natsu.

- Vous avez quoi exactement ?

- Un diabète de type 2. En plus des gènes de prédisposition, je n'ai pas fait attention à la nourriture grasse que je consommais et la cigarette a aussi aggravé les choses. Ne fais pas cette tête ! Ajoute-t-il, amusé devant mon air soucieux. Il n'y a aucune raison de s'inquiéter, je ne compte pas mourir pour le moment.

Ma gorge se serre tout de même. Surtout maintenant que je me remémore tous les moments que j'ai passés avec Natsu alors que celui-ci avait l'état de son père en tête. Tous ces moments où je le saoulais à fond et que je ne comprenais pas ses sauts d'humeur. Je suis vraiment débile, en fait. Pourquoi j'existe ?

- Qu'est-ce que tu as ? Demande Igneel en fronçant les sourcils.

-Je suis égoïste. Une pure égoïste, je souffle faiblement.

Il secoue la tête, contrarié :

- Qu'est-ce qui te fait dire ça ?

- Natsu a supporté mes conneries pendant tellement longtemps en même temps que sa peine pour vous. Et moi, je me plaignais à cause de son manque de réactions positives et exigeais qu'il soit plus doux avec moi !

Les larmes me montent aux yeux, mon nez me pique un peu, mais je continue d'une voix plus aiguë :

- Je ne... Je ne pensais qu'à moi. J'suis qu'une idiote pourrie, horrible, conne... Je suis une pégase.

Igneel prend mes mains dans les siennes pour me rassurer. Je renifle :

-Je ne me suis pas assez posée de questions sur son état... Je ne savais pas qu'il arrivait à cacher sa souffrance... aussi bien... et... et... !

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