Chapitre 3 : coup du sort ou coup de cœur ?

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Jakob essuyait la sueur qui perle sur son front, d'un revers de la main

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Jakob essuyait la sueur qui perle sur son front, d'un revers de la main. Il soupira sous la chaleur des machines, espérant trouver un instant de répit face à tous ses gestes répétitifs. La France voulait évoluer dans son mode de production, préférant fabriquer en grande série. Il n'avait pas fini sa journée. L'islandais leva les yeux pour voir les grandes aiguilles de l'horloge murale. Un plus gros soupir sorti de ses lèvres. Il n'avait même pas terminé sa matinée et sa pause déjeuner lui semble à des années-lumière.

Pourtant, il ne rechignait pas à la tâche. L'islandais avait conscience de la chance de ce travail. Il était dans l'une des plus grandes usines de chemin de fer. Ajouter sa part à la conception des automotrices (locomotive) d'un haut niveau de confort pour l'époque, devait être vu comme un honneur. D'autant que le ministre des Transports envisager depuis quelques années de créer un réseau de banlieue traversant Paris en souterrain. Un projet fou ? Sans doute. Cependant, sa réalisation donnée du fil à retordre aux dirigeants de la compagnie et du travail aux ouvriers. Bien que certains d'entre eux revendiquaient et manifestaient afin d'espérer avoir une diminution du nombre d'heures de travail, augmentation des congés payés, ainsi que de leur paye et une retraite.

C'était le cas de son ami, Harold. Il était devenu l'un des leaders des syndicats majoritaires. En ayant une pensée pour son collègue, Jakob fit dériver ses pupilles d'un stand à un autre en espérant retrouver la silhouette qui lui est familière. Une main s'abattit sur son épaule, le faisant sursauter. Il se retourna en constatant qu'Harold l'avait trouvé avant qu'il le trouve.

- Ben alors ! Tu en fais une tête ? On dirait que tu as vu un fantôme.

- Désolé... C'est que tu m'as fait peur.

- Dit plutôt que je t'ai surpris à avoir la tête dans les nuages. Plaisanta-t-il, il poursuit en lui murmurant à l'oreille. Tu as de la chance que ce ne soit que moi et pas notre chef de production, Astrid.

D'un coup de menton, le plus âgé pointa la dénommée Astrid. D'une vingtaine d'années, la jeune femme affichait constamment un air strict et sévère qui contraste avec sa petite taille. Une mèche rebelle retombait en travers sur son front tandis que le reste de sa chevelure blonde était coiffé en une tresse à l'arrière. Ses prunelles bleues fixaient le bon déroulement des opérations.

- Elle n'a pas l'air si méchante. Murmura l'islandais avec son accent nordique.

- Ne te fais pas aux apparences... Il ne faut pas qu'elle te prenne à rêvasser durant tes heures de travail. Sinon tu vas faire qu'attirer ses foudres. Elle veille à ce que tout le monde fasse sa part du contrat, ici.

- Hey ! C'est toi le nouveau ? intervint une nouvelle voix.

L'interpellé leva les yeux vers le nouvel arrivant. En réalité, ils étaient plusieurs. Un petit bonhomme blond grassouillet leur fit face, le regard rempli de curiosité. Deux étranges jumeaux se bagarraient en arrière comme des chiffonniers. Leurs coups de poing furent entrecoupés par l'intervention d'un grand gaillard costaud qui jouer de ses muscles afin de plaire à la fille du couple de jumeaux. Jakob les observa tour à tour, intriguer.

La Force de t'aimerWhere stories live. Discover now