1932, Paris.
Dans une atmosphère d'euphorie, de plaisirs et d'inégalités sociales, les rues de Paris sont marquées par une aspiration nouvelle à la liberté et une crise économique qui entraîne la France dans l'instabilité. C'est à cette époque que...
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22 Décembre 1951
Les pas d'Harold résonnaient dans les couloirs de la Mairie de Toulouse. Les cloches de la cathédrale St-Etienne sonnaient les 8 h de la matinée. Son air sérieux était scotché à son visage. Pourtant, sous son costume tiré à quatre épingles, un cœur empli de bonheur bouillonnait sous sa chemise. Il approcha du bureau de sa secrétaire. Cette dernière se leva avec des dossiers précis en main, ainsi qu'une pile de courrier et une liste des nouvelles du jour. Il sourit à sa vieille amie qui prend place à ses côtés sur le chemin qui mène à son bureau personnel.
- Bonjour Odette.
- Bonjour, monsieur le maire.
- Odette ! On se connaît depuis trop longtemps pour que tu m'appelles ainsi. Tu le sais très bien.
- Désolé Harold. C'est sûrement une mauvaise habitude que je ramène avec moi de mon exil aux USA.
L'ancien parisien acquiesça gentiment à sa vieille amie. Elle était revenue depuis environ deux ans sous le sol français. Cependant, elle était tellement déroutée et n'arrivait pas à trouver un travail stable. Il lui avait alors gentiment proposé ce poste. Harold avait une totale confiance en elle pour lui confier la gestion de son emploi du temps. Aux détours de plusieurs couloirs, Odette reprit la parole.
- Jim a accepté votre déjeuner d'affaires. Il vous demande la date exacte ?
- Prévoyez cela début janvier pour mon retour de vacances.
- À ce propos, j'aurais voulu vous demander si ça serait possible.
- Je vous offre vos congés pour les fêtes de fin d'année.La coupa-t-il en un sourire en coin.
- Merci beaucoup Harold.
- C'est normal. D'ailleurs, ma femme aurait voulu vous avoir pour le repas du réveillon. Nous le fêtons avec quelques autres amis.
- J'en serai ravi.
- Géniale ! J'en ferai part à Marie ce soir. Autre chose ?
- Oui. Vous avez reçu beaucoup de courrier. Entre autres les réponses aux financements des rénovations et autres travaux de la ville. Je vous ai ajouté les dossiers correspondants.
- D'accord. Je te remercie.
- Vous avez aussi reçu la lettre d'Astrid. Sourit-elle en se stoppant devant la porte du bureau du maire.
- Merci bien. Je viendrai te voir si j'ai besoin de quelque chose.
Odette acquiesça avant de repartir sur ses pas afin de retourner à son bureau. Harold franchit la porte du sien en prenant en main les affaires fournies par son amie. Le maire de la ville déposa le tout sur la surface en bois massif de son bureau. Il ouvrit la pochette où elle a entreposé tout son courrier. Il repéra le cachet provenant des USA.
