Chapitre 15 : Rébellion

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Le 6 février 1934

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Le 6 février 1934.

Gothel observait depuis la fenêtre de son bureau, les débordements dans les rues parisiennes. Un sourire en coin, elle ne pouvait qu'être satisfaite de ses manifestations des ligues d'extrême droite. Elle partageait, sans se cacher, les idées de ce parti qui ont pris déjà le pouvoir en Allemagne. Ils se dirigeaient vers la chambre des députés. L'affrontement ne se fera pas sans violence. Toutefois, Gothel était bien trop fière et bourgeoise pour oser se salir les mains. Elle préférait regarder les autres le faire tout en se réjouissant de remporter la victoire.

- Mère ?

Gothel resta le dos tourné en soupirant. Elle reconnut la voix de sa pupille qui vient de faire son entrée. Elle faisait croire qu'elle ne voulait que son bien et la naïveté de la blondinette jouait en sa faveur. Mais dans le fond, Gothel savait que ce n'était que de la comédie. Elle ne portait pas la moindre once de tendresse à cette adolescente. Son innocence et sa beauté naturelle la dégoûtaient. Toutefois, elle continua d'améliorer son jeu d'actrice. Elle se retourna vers Alice avec un immense faux sourire.

- Oui ma chérie ?!

- Que faites-vous ?

- J'observe le triomphe prochain de l'extrémisme de la droite. Avoua-t-elle, elle poursuit en voyant qu'Alice fronçait les sourcils d'incompréhension. Il s'agit de politique, de chose que tu ne peux pas encore comprendre.

Alice prit une expression inhabituellement dure. Les cris provenant de la rue se firent entendre jusque dans ces quatre murs de ce luxueux appartement. L'adolescente s'approcha de sa tutrice pour voir ce qui se déroule à l'extérieur. En lisant les bannières des manifestants, Alice n'eut aucun mal à comprendre. Contrairement à ce que pensait Gothel, elle n'était pas si idiote.

- Au contraire, je vois très bien ce qui se passe. Intervint-elle, elle poursuit malgré le regard surpris de sa tutrice. C'est une tentative de coup de force fasciste et antirépublicain. Sous prétexte que l'extrémisme de droite a pris le pouvoir en Allemagne. Il pense pouvoir y parvenir à leur tour en France.

- Tu ne te rends pas compte des idioties que tu peux dire. Ricana Gothel.

- Ce n'est que mon opinion, mère. De plus, je suis sûr que monsieur Blum interprétera les événements ainsi et que des comités antifascistes finiront par se créer un peu partout. Il fera tout pour consolider la gauche pour faire face.

- Petite ingrate ! cracha-t-elle entre ses dents, elle poursuit en colère. Je te conseille de ne plus prononcer ses paroles devant moi, si tu ne veux pas subir une punition que tu regretterais.

Sur ces mots, Gothel sortit la tête haute du bureau. Alice esquissa un sourire malgré elle. Elle ressentait un côté jouissif à tenir tête à sa tutrice. Elle avait réussi à la vexer tout en appuyant ses positions. L'adolescente était danseuse, mais pas inculte. Gothel elle-même veillait à sa bonne éducation avec des professeurs particuliers. Cependant, se forger sa propre opinion, sans l'influence de sa tutrice, c'était à ses camarades du cabaret qu'elle le devait.

La Force de t'aimerWo Geschichten leben. Entdecke jetzt