1932, Paris.
Dans une atmosphère d'euphorie, de plaisirs et d'inégalités sociales, les rues de Paris sont marquées par une aspiration nouvelle à la liberté et une crise économique qui entraîne la France dans l'instabilité. C'est à cette époque que...
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Les rayons matinaux du soleil traversaient les rideaux, éclairant d'une lumière tamisée la chambre. Jakob esquissa un sourire face au spectacle qui s'offrait à lui. Elizabeth était paisiblement endormie. Elle lui donnait le dos, l'un de ses bras dénudés au-dessus des draps qui recouvrer le reste de son corps. Ses cheveux blonds s'étalaient sur l'oreiller de façon désorganisé. Sa bouche légèrement entrouverte laissait passer l'air, mouvant sa respiration calmement. Elle semblait si sereine qu'il ne pouvait se lasser de l'admirer.
Il prit appui sur son bras droit pour approcher son torse contre le dos de la belle endormie. Ses prunelles bleues contournaient les traits de sa peau laiteuse. Tel un appel auquel il ne pouvait que répondre, ses doigts effleurèrent son bras non recouvert. Ses caresses firent frissonner la jeune femme. Ses épaules se crispèrent comme si elle avait froid tandis que ses paupières se plissèrent.
Jakob arrêta tout mouvement en la sentant se retourner dans sa direction. Les yeux mi-clos, la jeune fille esquissa un sourire en remarquant la présence à ses côtés. Elle se remémora les événements de la veille. Elle avait encore quelques difficultés à réaliser qu'ils étaient fiancés. Cependant, elle ne pouvait se sentir plus heureuse qu'en cet instant. L'islandais la couvait d'un regard amoureux malgré ses joues rougies par la gêne. Attendrie, elle leva une main, caressant du pouce ses rougeurs.
- Bonjour Jack'.
- Bien dormit future madame Noelson ? sourit-il niaisement.
- Toujours, quand tu es là. Répondit-elle tendrement.
Le jeune homme prit la main de sa compagne dans la sienne en entremêlant leurs doigts. Il déposa un doux baissé sur le dos de celle d'Elsa'. Cette dernière s'approcha du corps du jeune homme en déposant sa tête sur son épaule. Leurs jambes emmêlées, ils n'avaient aucune intention de se défaire de leur étreinte. C'était si apaisant de rester ainsi, là, dans ce lit, dans leur bulle protectrice.
Tous les dangers qu'avait pu causer Hans avaient complètement disparu de leur mémoire. Ils ne pensaient qu'à leur avenir qui ne semblait plus si sombre. Un sourire en coin prit place sur le visage du jeune expatrié. Il semblait plus enjoué, ayant adopté un comportement presque enfantin. La Française fronça les sourcils sans comprendre ce changement.
- Attends-moi là ! Je reviens dans un instant.
Comme pour faire écho à ses paroles, le jeune homme s'extirpa rapidement du lit en prenant soin d'enfiler ses vêtements. Il referma la porte de la chambre derrière lui, laissant quelques instants seule celle qui devrait partager sa vie. Elizabeth frissonna sous les draps par le froid qu'il a laissé derrière lui.
Depuis sa position, elle entendit son amant s'activer dans le salon, semblant fouiller plusieurs tiroirs. Puis, le silence reprit sa place. Elle fut soulagée de le revoir pénétrer dans la chambre, une boîte métallique usée par le temps dans les mains. Jakob s'approcha d'elle. Il contourna le lit pour s'asseoir sur le matelas de son côté. L'ancienne prostituée se redressa en prenant soin de garder le drap contre sa poitrine dénudée.
