Chapitre 33 : complot

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Une nouvelle journée s'annonçait

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Une nouvelle journée s'annonçait. Quelques rayons du soleil refaisaient leur apparition après les longs mois d'hiver. Les fleurs commençaient à s'ouvrir et les sourires sur les visages des Parisiens se faisaient plus nombreux. Cependant, Hans n'arrivait pas à s'épanouir davantage. Son visage était fermé. Son regard se perdait autour des diamants du pendentif en forme de cœur qui repose, entre ses mains. Il l'avait reçu la semaine dernière, dans le même colis qu'il avait envoyé à Elizabeth. Cette dernière lui a simplement renvoyé son présent sans plus d'explication.

Le directeur adjoint de l'usine reposa sa tête en arrière contre le dossier de son fauteuil de bureau. Un soupir passa la barrière de ses lèvres, tout en fronçant les sourcils. La contrariété le rongeait. Il lui en voulait. Elle repoussait toutes ses avances, malgré toutes ses tentatives. Pour lui, elle était désormais veuve. Elle pouvait être sienne.

Cependant, ses multiples actions furent vaines. La jeune femme n'oubliait pas Jakob, lui vouant un amour inconditionnel comme au premier jour. Elle continuait d'espérer qu'il reviendra, qu'il n'était pas mort. Hans rejeta le médaillon sur la surface de son bureau, agacé et en colère. Son ego était blessé. Elle préférait continuer d'aimer un mort, plutôt que s'abandonner à lui. Il ne pouvait pas la laisser faire. Il devait faire quelque chose pour lui faire comprendre son erreur. Il devra frapper fort.

Son plan était déjà planifié dans son esprit tordu. Il attendait avec impatience l'arrivée de son rendez-vous de ce matin. Un général allemand devait arriver d'un instant à l'autre. Un sourire mesquin prit place sur son visage en prenant en main le faux dossier qu'il a conçu. Tout ce qu'il contient était faux, ressassant des preuves de fait qui n'ont jamais existé. Mais cela lui importera peu. Elizabeth et toute sa famille devaient payer pour ce qu'ils ont fait. Un sourire machiavélique ne quittait pas son visage alors que des coups sur la porte se firent entendre.

- Entrer.

Hans se leva pour accueillir le gradé. Une balafre barrait son œil droit. Il fit le signe nazi auquel Hans répondit en guise de salutation. Il l'invita à prendre place de l'autre côté du bureau. Assis face à face, le directeur adjoint commença à énoncer les faits.

- Générale Scare. Je vous ai demandé de venir pour une raison de la plus haute importance.

- Je vous écoute. Répondit-il de son accent germanique fort accentuer.

- L'une de mes employées et sa famille accueilleraient des Juifs.

- En êtes-vous sûr ?

- Absolument. J'ai pris soin de récolter quelques preuves dans ce dossier.

Hans lui tendit le dossier en question. Le militaire le feuilleta avec attention. À l'intérieur reposait une demande d'augmentation de salaire, des doubles de ticket de caisse où la jeune femme aurait acheté plus que nécessaire en nourriture. Le tout était accompagné de photo, où des personnes étrangères ayant une étoile jaune sur leur vêtement, toquer à sa porte. Le général reposa le tout sur le bureau tout en levant les yeux vers son allié.

- Je vous remercie de votre loyauté envers Vichy. Donnez-moi la liste des noms des personnes et je les arrêterai personnellement d'ici demain matin.

- Bien entendu. Il s'agit de Christophe Bjorgman, Anne Darendelle, Elizabeth Noelson et ses deux enfants.

Il énonça les noms avec un sourire aux lèvres, heureux qu'ils soient tous bientôt dans un train en direction d'un camp de concentration. S'il ne pouvait pas avoir Elsa' personne ne l'aurait.

Cependant, il ne se doutait pas que derrière la porte de son bureau, quelqu'un avait entendu toute sa conversation. Ses prunelles bleu turquoise s'écarquillèrent à l'évocation des noms de ses amis. Elle avait conscience qu'Hans était mauvais. Mais elle ne se doutait pas qu'il soit capable d'aller aussi loin dans ses démarches. Une lourde menace planée au-dessus de la tête de ses proches. Astrid devait faire quelque chose.

Sans un bruit, elle prit la direction de la sortie de l'usine. Elle accéléra sa course, sa tresse volant dans son dos aux rythmes de ses pas. Le temps était compté. Elle en avait conscience. Elle était prête à tout pour les protéger, quitte à tenter l'impossible.

La Force de t'aimerWhere stories live. Discover now