Chapitre 5 : Une main tendue

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  Deux jours

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Deux jours.

C'était le temps qui s'était écoulé depuis qu'il l'avait découvert. Elle était en vie, bien que morte de fatigue. Mais sa poitrine continuait de se mouvoir au rythme de sa respiration ensommeillé. Jakob ne se lassait pas de l'observer. Il s'imaginait quelle couleur peut bien avoir ses yeux, ou bien le mélodieux son de sa voix. Sa créativité débordait d'idée. Cependant, il ne perdit pas de vue son objectif. Il devait la protéger. Pour ce faire, il l'avait installé dans son lit sous d'innombrables chaudes couvertures. Il avait installé leur unique poêle à bois pour réchauffer la pièce. Au grand dam d'Harold qui voyait sa réserve diminuer a vu d'œil.

L'ouvrier prit une grande respiration. Dans l'encadrement de la porte de chambre, il observa les agissements de son ami islandais. Si ce dernier ignorait leurs sens, Harold le savait. Son colocataire avait eu un véritable coup de foudre pour cette jeune fille. Il devait bien avouer qu'elle était magnifique, tout autant mystérieuse. Ses méninges réfléchissaient à ce qui a bien pu arriver à cette jeune fille pour qu'elle soit dans cette situation. Une situation qui la fit souffrir. Une pointe d'admiration apparaît dans son esprit. Il pensait qu'elle devait avoir un sacré courage afin de trouver la force de survivre.

- Elle va bien ? murmura-t-il, de l'inquiétude se distinguant dans sa voix.

- De mieux en mieux. Sa température semble normale. Répondit son colocataire sans lâcher du regard le visage de l'adolescente, un linge humidifiant son front.

- Bien, je dois aller travailler.

- Tu penses pouvoir encore couvrir mon absence ? demanda-t-il en reposant le linge sur la table de chevet.

- Bien sûr. Et toi, garde un œil sur Anne.

- D'accord.

Harold empoigna sa casquette de travailleur et franchis la porte de sortie. Jakob jeta un bref regard vers la pièce principale depuis sa chambre. La porte ouverte lui donnait une vue sur la vie dans leur salon/salle à manger. Anne avait pris ses marques en peu de temps. Harold n'avait pas pu résister à sa bouille d'ange et lui à confectionné un casse-noisette qu'elle s'amusait à faire vivre dans ses histoires imaginaires. Les lèvres de l'expatrié s'étiraient malgré lui. La petite fille lui rappelait sa petite sœur. Puis, tout aussi rapidement qu'il fut apparu, son sourire se fana. Un douloureux souvenir lui traversa l'esprit, en balayant d'autres, plus heureux. Il se concentra à nouveau sur la plus jeune du foyer. Anne déliait sa langue. L'enfant pouvait se montrer bavarde, se confiant sur ce qu'elle avait pu être témoin, malgré elle. Ses confessions semaient davantage le trouble dans les esprits des deux amis. La triste histoire de ces deux sœurs le touchait particulièrement.

Un grognement de gorge titilla ses oreilles. Jakob crut que son cœur loupa un battement. C'était elle. Sa tête se mouvait vers la blessée. Cette dernière se mit à bouger dans son sommeil, ses paupières se plissent. Elle est sur le point de se réveiller. De ses doigts tremblants, l'islandais replaça quelques mèches blondes qui s'étalent sur son front. Elizabeth sentit ses mouvements sur sa peau sans savoir d'où ils venaient. Elle se rappela de la douleur de son cœur compresser, du froid sur sa peau, de la sensation de ses veines qui se glacent. Pourtant, quelque chose de doux et cotonneux la recouvrait. C'était agréable, tellement qu'elle n'aurait pas voulu s'éveiller. Pourtant, la curiosité s'amorça en elle. Pourquoi n'était-elle pas morte ? Était-ce le paradis ?

La Force de t'aimerWhere stories live. Discover now