Chapitre 41 : retour en enfance

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Le soleil brillait en ce mois de juin

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Le soleil brillait en ce mois de juin. Ses rayons rassuraient les habitants, leur donnant l'espoir d'une paix prochaine en cette année 1943. La place était animée par les cris des marchands qui espérer attirer de la clientèle. Les étalages étaient remplis de produit frais, divers et varier.

Comme chaque dimanche, le marché permettait aux habitants de se divertir durant une bonne partie de la matinée. Bras dessus, bras dessous, Anne et Christophe espéraient y trouver de la gastronomie française, leur rappelant leur pays. Les odeurs se mélangeaient, réveillant les papilles. Ils s'arrêtèrent devant un marchand de tissu où leur douceur rappela à Anne celle avec laquelle son aînée lui avait appris à coudre.

Christophe fondit sous son expression enfantine. Il ne put se résoudre à passer leur chemin. Il sortit son portefeuille, en espérant avoir le compte. Ils ne roulaient pas sur l'or, mais il ne peut s'empêcher de faire plaisir à sa belle, de temps à autre. Il tendit la somme convenue avec le marchand, tout en déposant son portefeuille dans la poche arrière de son pantalon. Puis, sans qu'il le vive venir, des doigts se faufilèrent pour le dérober dans son dos. Lorsqu'il ressentit le vide dans sa poche, il se retourna rapidement pour voir disparaître au loin une fine silhouette.

- HEY, ARRÊTEZ-VOUS !

Christophe accourut à sa poursuite, laissant Anne derrière lui et pleine d'interrogation. Elle se retourna en suivant la silhouette de son fiancé s'éloigner à l'horizon.

- Christophe !! l'appela-t-elle.

- Rentre à la maison. Je reviens au plus vite !! lui cria-t-il.

La jeune Darendelle soupira avant de s'exécuter, les tissus dans les bras. L'ancien soldat continua sa course, sans perdre de vu son objectif. Il slaloma entre les étalages, évitant de les renverser sur son passage. Il se fit la réflexion que cet homme devait être plus qu'agile et qu'il n'était pas à son premier essaie.

Au centre de la place, le voleur contourna la fontaine. Christophe décida de changer de stratégie et coupa à travers, les pieds dans l'eau. Une fois qu'il fut assez proche, il se jeta sur celui qui lui causer tous ces ennuis. Le voleur s'étala, le ventre contre le sol. L'ancien militaire lui tira les bras en arrière, les croisant dans son dos afin de l'immobiliser. Il fouilla ses poches, mais il n'y trouva rien. Christophe grogna de mécontentement tout en se redressant afin de le retourner face à lui.

- Où l'as-tu mis, crapule ?! Cracha-t-il tout en fouillant l'intérieur de son blouson, il poursuit une fois qu'il a récupéré son bien. Maintenant, montre-moi ton visage. Pour que je puisse savoir à qui j'ai...

Tout en prononçant ses mots, il avait rabattu la capuche du voleur, tout en gardant ses poignets prisonniers de sa poigne. Mais il s'était coupé dans sa phrase en reconnaissant le visage du responsable. Il ne s'était pas attendu à reconnaître une vieille connaissance. En partant de Paris, il n'aurait jamais imaginé le croiser à nouveau au cours de sa vie. Le voleur tenta de camoufler ses prunelles émeraude sous ses mèches rousses. Mais sa frimousse ronde et enfantine ne faisait aucun doute sur son identité.

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