Chapitre 42: « Anything can happen if you let it »

102 8 0
                                    

Éliane ouvrit les yeux en fronçant les sourcils

Oops! This image does not follow our content guidelines. To continue publishing, please remove it or upload a different image.

Éliane ouvrit les yeux en fronçant les sourcils. Du bruit émanait du lit d'à côté, la réveillant alors qu'elle tente de trouver le sommeil. Elle se redressa en position assise tout en frottant ses paupières. Avec le temps, la petite fille âgée de 10 ans ressemblait de plus en plus à sa mère. Même si cette dernière lui dit toujours qu'elle avait les yeux de son père. Peut-être est-ce pour ça qu'elle n'était pas souvent là. La fillette soupira à cette pensée. Elle habitua ses prunelles à l'obscurité de la pièce. Leur nourrice les avait couchés, il y a à peine trois quarts d'heure. Son regard balayé le peut qu'elle distinguât de la pièce. Elle se stoppa sur le petit lit parallèle au sien, séparé par leurs tables de nuit.

La silhouette de son petit frère gigotait sous sa couette. Mais ce qui l'interpelle était le son de ses reniflements. Il pleurait ? Pourquoi ? Elle avait sa petite idée sur la réponse à cette question. Le cœur serré, Éliane tira ses draps. Elle posa ses pieds sur le parquet en tentant de limiter les grincements. La fillette mordit sa lèvre inférieure comme pour se concentrer. Elle s'approcha lentement, mais sûrement vers le lit de son cadet.

Elle posa ses mains sur le matelas, tâtant une éventuelle place pour s'y asseoir. Il n'était pas question qu'elle s'assoie sur son frère. Une fois installée sur ses genoux, sa main droite trouva les mèches brunes du petit âge de 4 ans. Sa main libre caressa sa joue à découvert. Elle sentit ses larmes. Une boule se logea dans sa gorge.

- Dani' ? Daniel.... Je suis là. Murmura-t-elle.

Son frère se tourna dans son lit. Il amena sa sœur contre lui afin de trouver du réconfort. Son chagrin était rythmé par ses soubresauts. La fillette ne savait pas quoi dire. Elle avait conscience de la peine qui le ronge. Il n'avait jamais connu leur père et devait subir l'absence de sa mère. Il aurait aimé vivre dans une famille paisible et avec de l'amour sans compter. Éliane avait beau essayer de lui expliquer, de lui raconter ses souvenirs auprès de leur paternel, Daniel n'arrivait pas à s'arrêter de vouloir attirer l'attention de leur mère.

Intriguée par le bruit, leur nourrice entrouvrit la porte. Elle se glissa à l'intérieur. Elle alluma la veilleuse afin de pouvoir voir plus clairement. Éliane avait eu du mal à l'accepter lorsqu'elle est arrivée dans leur famille. Elle ne voulait pas d'une nourrice, juste son père. Pourtant, cette femme habiller d'une longue jupe où elle rentre une chemise longue qui lui remonte jusqu'aux cols, agrémenter d'un nœud rouge et d'un tablier blanc, avait trouvé sa place. Elle avait toujours un chignon bien coiffé. Son visage pouvait être aussi souriant que sévère, juste comme il faut. Elle aimait chantonner des chansons pour les endormir et les amuser. Sans oublier d'avoir un sens caché dans les paroles, c'était sa façon de leur apprendre quelque chose.

Éliane se tourna vers elle, ses prunelles aux bords des larmes. La nourrice distinguait le plus jeune cacher dans le cou de son aînée. Mais elle avait conscience du chagrin de ses deux enfants qui ne demande que l'attention de leur mère.

La Force de t'aimerWhere stories live. Discover now