Chapitre dix-neuf - partie un

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- Est-ce que tu peux saluer tous les gens, chérie ?

Je pouvais entendre toutes les personnes qui applaudissaient, saluant le roi et la reine ainsi que leur jeune prince. Je me sentis submergée par les cris de la foule, et je me sentis soudainement très gênée avec tous ses regards sur moi tandis que j'étais assise sur les genoux de la femme.

Elle avait un beau sourire.

Elle prit ma main et me montra comment saluer. Ce n'était pas comme quand je saluais normalement de la main; ce n'était qu'un petit geste de poignet. Ça semblait étrange, mais j'aimais cela. Et quand je me mis à saluer, les gens se mirent à crier de plus en plus fort.

- Tu vois ? me murmura-t-il de façon encourageante. Ils t'aiment. Maintenant, souris.

Elle n'avait pas besoin de me le demander pour que je le fasse.

Je souris d'oreille à oreille, tandis que je continuais de saluer la foule. Le carrosse que nous étions assis à l'intérieur n'arrêtait pas de bouger, conduit par des chevaux purement blancs. Je commençai à chercher mes parents du regard, mais c'était presque impossible de les voir avec tous les gens qui se trouvaient là. Je n'avais jamais vu autant de gens rassembler dans un même endroit.

- Harry, que fais-tu ?

Sa prise sur ma taille se desserra, et j'arrêtais de saluer la foule pour regarder le jeune prince qui ne regardait plus cette dernière.

Il me regardait, moi.

- Que fait-elle ici ? demanda-t-il sans me sourire.

Je sentis mon sourire disparaître tandis que ses yeux foncés et sérieux me regardaient. Les jeunes de mon âge étaient normalement amicaux et gentil – ils voulaient tous jouer.

Mais Harry était différent.

- Je la laisse avoir du plaisir, répondit gentiment la femme, enlevant une mèche de mes cheveux foncés hors de mon visage tandis que je détournais le regard du jeune prince. Il m'intimidait.

- Mais elle ne fait pas parti de la famille, rétorqua le prince. Elle est juste une paysanne.

Paysanne.

J'ai entendu ce mot auparavant. Mon père me disait toujours de l'ignorer quand les gens nous appelaient ainsi, alors ça ne m'avait jamais vraiment dérangé. Cependant, quand le jeune prince m'appela ainsi, mes joues rougirent de colère et de gêne, tandis que je tournais mon regard pour lui lancer un regard noir.

- Laisse moi tranquille, dis-je à travers mes dents serrées.

- Tu ne peux pas me dire quoi faire, cracha-t-il, ses yeux se plissant. Je suis le prince.

Mes joues devinrent encore plus rouges. Il avait raison, bien entendu. Mais je m'en foutais pour le moment.

- Arrêtez tous les deux, maintenant, intervenu la femme avant que je ne puisse rétorquer, et elle tourna mes hanches afin que mon regard se retourne plus vers la foule. Ne prête pas attention à mon fils.

Je l'entendis souffler sur le côté tandis qu'il retourna son attention sur la foule. Je ne pus m'empêcher de le regarder du coin de l'œil pour le voir avec ses bras croisés le long de son torse. J'avais vu toute sortes de photos de lui – partout. Je ne l'avais jamais vu sourire. Il semblait toujours si sérieux.

Only the Lonely [V.F] h.sUnde poveștirile trăiesc. Descoperă acum