TWILIGHT - RÉVOLUTION (Tome 1)

5. RENESMÉE (Partie XX)

Le clair de lune transperçait difficilement la couche nuageuse qui l'obscurcissait quelque peu. Nous nous étions installés au jardin - pour ma part, sur les genoux d'Edward -, désireux de respirer l'air frais de la nuit. Me serrant contre lui, il embrassa ma nuque avant de poser son menton sur mon épaule. Je le laissai s'immiscer dans mes pensées et l'interrogeai.

- Je pensais à Renesmée... et à Jacob. Comme toi, précisa-t-il.

En effet, je ne pensais qu'à ma fille et à mon ami et je ne pus m'empêcher de me demander si nous la reverrions un jour.

- Bien sûr ! asséna-t-il sans la moindre hésitation. S'il le faut, nous passerons notre éternité à la rechercher.

Je l'interrompis en lui dévoilant les réflexions que j'avais eues en me rendant chez Billy.

- Je n'avais pas songé à cette éventualité, avoua-t-il, stupéfait.

- Je ne veux pas perdre Jacob, chuchotai-je en pivotant légèrement dans sa direction.

- Nous n'en sommes pas encore là, tempéra-t-il.

- Il existe pourtant bel et bien un risque, contrai-je.

- Je suis convaincu qu'il va s'en sortir. J'ai confiance en Carlisle.

Une bourrasque de vent fit frissonner l'eau.

- À ton avis, que fait-elle en ce moment ?

J'avais non seulement du mal à l'imaginer l'endroit où elle se trouvait, mais j'avais encore plus de difficultés à l'imaginer sous le joug de ses ravisseurs. Dormait-elle ? Avait-elle perdu tout espoir de nous voir la retrouver un jour ?

- Elle se bat, répondit-il comme une évidence.

Edward avait raison. Renesmée ne baisserait jamais les bras. En revanche, même si nous ne baissions pas les bras, nous n'en étions pas moins complètement impuissants.

Le plan était parfait. Les étrangers avaient méticuleusement préparé leur attaque, soignant les moindres détails. Ils n'avaient rien laissé au hasard. Ils n'avaient rien laissé du tout. Je n'avais même pas eu la possibilité de flairer leur odeur, trop paniquée sur le moment, à moins que je ne fusse trompée par le fumet du loup qui dominait. Je ne serais pas même capable de les identifier si je venais à croiser leur route.

Cependant, Edward et Jasper étaient parvenus à les repérer, mais eux savaient ce qu'ils cherchaient. À présent, j'avais désespérément besoin d'agir. Ma passivité m'avait déjà coûté très cher, mais d'une certaine manière, j'en avais déjà trop fait en les tenant ainsi loin de moi.

Je fis sèchement reclaquer l'élastique dans ma tête, mais il était déjà trop tard. J'étais allée trop loin dans mes réflexions, lui révélant ce que je voulais lui taire à tout prix. N'osant plus le regarder, j'attendis la pluie de reproches.

- J'ai vraiment du mal à te comprendre, quelquefois.

Penaude, je risquai un coup d'œil dans sa direction.

- Cette façon que tu as de te torturer l'esprit est déconcertante, continua-t-il. Quel dommage que je ne puisse lire en toi plus souvent...

- Tu n'es pas fâché ? m'étonnai-je.

- Tu es une martyre née ! fit-il en levant les yeux au ciel.

- C'est l'hôpital qui se moque de la charité !

- Tu n'as aucune raison valable de te culpabiliser.

- Toi non plus, protestai-je.

Il poussa un soupir. Nous restâmes ainsi jusqu'au petit matin, sans parvenir toutefois à trouver de réponses concrètes. J'espérais que la nuit aurait porté conseil aux autres, sans vraiment trop y croire.

N'y tenant plus, nous désertâmes le cottage à l'aube naissante de cette première journée sans Renesmée. Nous retrouvâmes la famille au salon, à l'exception de Carlisle, monté surveiller Jacob - manège qu'il répéta jusqu'au milieu de l'après-midi. L'horloge avait fait un tour complet et nous étions plus que jamais dans l'impasse.

- Attendons encore un peu, tentait de m'apaiser Carlisle.

- Attendre quoi ? sifflai-je.

Brusquement, Edward me broya la main. Je retins un gémissement, surprise. Figé par la haine, il ne put qu'articuler deux mots.

- Les Volturi.

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Coucou ! Et voici la fin du chapitre 5. Nous espérons que l'absence de Renesmée n'est pas trop "étrange" et que cela vous plaît toujours.

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