24. Le dernier acte

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NDA : Parfois l'amour te mène à ta perte. Tu as beau aimer de tout ton coeur, aimer à en mourir, tu n'obtiens que des larmes.
La vie n'est pas rose. L'amour n'est pas aussi beau et flamboyant que certains veulent vous faire croire. L'amour est beau, oui, mais l'amour peut vous faire souffrir.
La limite entre l'amour et la haine n'est que minime.
Parfois, il vous arrive d'aimer quelqu'un jusqu'à l'étouffer avec vos sentiments. Et parfois, c'est vous qui vous vous étouffez à toujours vouloir en faire plus et toujours plus. Vous changez ce que vous êtes jusqu'à ne plus vous reconnaître.
C'est cet amour à la fois beau et fort, mais malsain, que j'ai tenu à vous décrire dans cette fiction. Certains d'entre vous le trouveront "abusé", tandis que d'autres vont s'y retrouver. Il y a peu de gens qui parlent de cet amour non idéalisé, mais pourtant bien réel.
Cette fiction est en quelque sorte la suite de C'est quoi l'amour ?. Vous n'êtes pas obligé de la considérer en tant que telle, c'est vous qui voyez. Les références à cette fiction sont minimes et peuvent passer à la trappe. À vous de voir si vous voulez qu'une "si belle histoire" prenne cette tournure mélodramatique et glauque.

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Je suis l'acteur de ma propre vie. L'acteur d'une pièce de théâtre qui n'en finit pas. Le script est écrit pour me faire souffrir, et pour faire souffrir les autres. Mon destin ne peut être que Tragique. Je rejoindrais Antigone, je mourrais à mon tour.
Et le jeu continue. La pièce de théâtre n'est pas terminée, et pourtant elle aurait dû finir il y a longtemps, dès le premier acte.
La scène ne mérite pas la lumière, je ne mérite pas de briller sous les projecteurs. Finalement, qui le mérite ? Nous sommes tous au fond de nous des êtres insignifiants. L'homme est une sale race. Le pire fils de pute que la terre ait connu, c'est bien lui.

J'ai l'impression d'avoir un pistolet braqué sur la tempe. Mes rêves ne se résument qu'à ça. Damien qui me menace et me reproche mes erreurs.
C'est un face à face qui n'a pas de point de retour. À chaque fois la balle part, et ç'en ait fini de moi. Mon sang s'étale sur la scène, et le sien se mélange au mien après un dernier coup de feu.
Trois morts en peu de temps. Quel drame, non ?
Et à cause de qui tout le monde met fin à ses jours ? À cause de moi.
L'un que j'ai rendu malheureux en me servant de lui, l'autre parce que je l'ai anéanti en le trompant. Puis il y a moi. Mort à cause de mon imbécilité. C'est drôle quand on y pense... Un seul homme peut tout détruire...

Les rires éclatent dans la salle. C'est ma mort qui les fait rire.
Je suis un monstre de foire. Je ne suis bon qu'à amuser la foule avec mon désespoir.

Et le vent se lève. [Terraink]Where stories live. Discover now