Rencontre

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CHAPITRE 3 :

Faisons la connaissance du lieutenant Rastaut.

Je ne sais plus où j’en suis . Je tremble. Ma tête me lance et mon coeur est prêt à sortir de ma cage thoracique .
Il m’est arrivée de faire des crises d’angoisse mais là, je panique littéralement .
La porte s’ouvre et un homme d’une trentaine d'années fait son apparition .
Il me sourit spontanément . Il s’avance et j'ai subitement l’image de lui devant un feu de cheminée fumant une cigarette et sirotant un verre de wisky !
Je suis pétrifiée .

Que m’arrive t il ?

"Bonjour Mademoiselle Duprès. "

"Lili. " je le coupe.

"Euh oui si vous voulez ..Euh Lili donc Je suis le lieutenant de police Vadim Rastaut. J'ai plusieurs questions à vous posez."

" Vous aimez le whisky ?
…..

Il me regarde ahuri et ses yeux bleus s’agrandissent de surprise.

Je deviens folle c'est ça.
Pourquoi ai je posé cette question ?  Est-ce en rapport avec l'image qui s’est imposée à moi dès son entrée ?

Il tousse, se reprend et me répond froidement.

" Non . Pouvons nous parler de votre agression ?"  me dit il un peu plus raide dans sa stature qui jusque là était plutôt avenante .

"Oui ..hum excusez moi .." je me recroqueville sur mon matelas et le fixe .

Il est en train d’enlever son blouson et je suis de nouveau enveloppée par cette vision de lui .Je sens  littéralement la chaleur du feu de cheminée réchauffant son corps et le parfum que dégage sa peau .
Je me sens gênée, horriblement mais aussi plus calme . Bizarrement , je ne sais comment analyser ces sensations.

" Alors Lili , de quoi vous souvenez vous ? " me demande à nouveau le lieutenant pour recentrer la conversation .

Je respire un grand coup et essaie de forcer la porte du trou noir de mon amnésie , de déverrouiller ces portes fermées depuis quarante huit heures.

" Je suis désolée . Je me rappelle avoir ranger le matériel dans ma classe et d'en avoir refermé la porte . Ensuite je suis passée prendre mes affaires à mon vestiaire …” énoncè-je .

" Je vous coupe deux secondes . Nous devons vérifier vos effets personnels . Qu aviez vous avec vous et sur vous : bijoux , portable etc..." me demande Vadim .

" hum ...mon sac à main seulement et je n'ai qu’une montre et un bracelet avec une breloque ."

"Ok ..On regarde dans le placard et dans votre tiroir pour vérifier ."

Le lieutenant se déplace vers la petite armoire et en retire mon sac qu'il me tend .
Rapidement il ouvre le tiroir à côté de moi et cherche mes bijoux . La montre est la mais aucune trace de mon bracelet .
Je sent une vague de désarroi me submerger . Les larmes noient  mes yeux . Elles coulent sur ma joue . Ce bijou était le dernier cadeau de ma mère décédée l’année dernière d’un cancer du sein.

Le policier se fige,  me fixe et soupire.

" Je suis désolé . Pouvez vous regarder votre sac et en faire l' inventaire ? "

Je soupire également essayant de rester courageuse car j’entrevoie que je ne suis pas aux bout d’autres mauvaises surprises.

On m’a attaqué et le constat est que  déjà on m’a dépouillé d’un souvenir irremplaçable.
J’ai peur d’ouvrir mon sac mais il faut que je sache .
Mes gestes sont lents mais je suis soulagée en observant que le contenu est au complet.

" Tout est là ." mon sourire est forcé mais je tiens à garder la tête haute .

" Très bien reprenons .Vous disiez être allez chercher vos affaires. Ensuite ? "

" Je suis sortie de l'école je suis passée par derrière car mon appartement se trouve à une rue de l’établissement : rue Condorcet . et ...je ...je ne sais plus . Je me suis réveillée ici ...Que m’est- il arrivé ?" insistè- je toujours d’une voix enrouée et angoissée.

Le lieutenant m'a écouté attentivement.
Il ne bouge pas , me fixe et enfin ajoute.

" Lili ,un jeune homme vous a trouvé inanimée dans une impasse . Il a appelé les secours ."

"OK" dis je en assimilant difficilement les informations.

" Il va falloir rester zen car je vais devoir vous expliquer quelque chose :
Pouvez m’écouter le plus calmement possible ? ”

Vadim s’avance vers moi en tirant une chaise pour s’installer tout près de mon lit .
Je le regarde faire et subitement je vois la scène du feu du bois . Là il allume une cigarette et aspire avec volupté la fumée. Je peux sentir son sentiment de bien être ....et encore une fois cette évocation m'apaise .Je crois vraiment que je perds les pédales . J'essaie de penser à autre chose mais cette vision m'obsède.

" Lili restez avec moi ! "

Zut , il a perçu que je repartais dans mes délires !

" Oui je... hum... je bafouille essayant de me concentrer ....Qu' avez vous à m’apprendre? "

J’essaie de me concentrer sur ses prochaines paroles mais c’est très difficile .Mon esprit a envie de s’envoler vers cette vision apaisante de feu de bois et vers cette scène le représentant là ,détendu .

Vadim se gratte la gorge,  inspire et se lance .

" Vous êtes la deuxième victime de ce que nous appelons dans notre jargon un collectionneur.Un homme attaque des jeunes femmes et leur dérobe leurs effets personnels ".

Je vois le lieutenant hésiter , il stoppe son discours en scrutant mon visage : je sens qu’il essaie de sonder mon esprit et d’évaluer l’impact qu’ont ses paroles sur mon état .

" Il vole ses victimes c’est ça ?"

Je ne comprends pas ce qui rend cet agresseur si particulier pour qu'il soit catalogué de " collectionneur". Il m’a dérobé mon bracelet qui n’a que la valeur sentimentale que je lui porte. J’ose même penser que ce n'est qu'un petit délinquant peu doué.
Vadim me fixe et là dans ses yeux bleus passe une lueur de colère  , fugitive mais je sens que ses prochaines phrases vont me terrifier.

" Oui c'est un voleur mais ses agissements ne sont pas communs ."

Je le vois respirer difficilement et d’un coup il plante son regard dans le mien et annonce :

" Il découpe et dérobe les sous vêtements de ses victimes ."

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Voilà quelques informations supplémentaires...

Je vous souhaite une bonne lecture pour la suite

Bises

Laurie

Parfum de danger Where stories live. Discover now