Parfum de danger

Concentration

Chapitre 12 :

< Bordel de merde ! Elle va me rendre fou ! >

J'ai fui , j'ai sécurisé les suites de l'enquête en ne cédant pas à la tentation .
Je suis déjà méchamment impliqué émotionnellement et cela en seulement 2 jours. Cette femme me rend dingue.
J'allume une cigarette et tire dessus rapidement et cela à plusieurs reprises .
Je transpire, mon stress est ça son comble et il n'est que 18h30.
Je décide de rentrer en vitesse au siège de la Drpj et de me plonger dans le dossier. Je ne vais pas arriver à me détendre : mes nerfs sont à fleur de peau et pour ma santé mentale rien de mieux que l'ambiance du bureau pour me remettre les idées en place .
En arrivant au "36 " , je trouve la porte du commissaire Carret ouverte. Je passe la tête et lorsqu'il m'aperçoit il me fait signe de patienter .Le téléphone collé à l'oreille , il me montre la chaise installée devant son bureau.
Je rentre et m'assoit .

" OK merci Michel c'est impeccable. Peux tu m'envoyer tes dossiers rapido ? ...merci c'est top je te redevrai cela ! Bye " termine le commissaire.

Il me fixe et fronce les sourcils ; il est perdu dans ses pensées : j'ai l'habitude de ses silences et de ses réflexions. Mon boss fait partie des flics de la vieille école : il est toujours d'une élégance impeccable  dans son éternel costume gris anthracite, cravaté sur une chemise blanche immaculée. Malgré sa taille légèrement au dessous de la moyenne, il en impose. Son charisme et son allure force le respect autant que ses manières élégantes parfois surannées. En revanche ses colères font parties des souvenirs les plus mémorables de la pj que nous autres adjoints aimons nous raconter lors de nos sorties. Chaque membre de l'unité a un jour dû affronter cet homme à l'apparence calme .
Ma dernière engueulade date de moins d'un an et je prie le ciel de ne plus essuyer ses foudres ! J'avais arrêter une espèce de petite frappe en flagrant délit de vol dans une station service. Je n'étais pas de service ce soir là ; bien évidemment j'avais sauté instinctivement sur le dos du voleur le maîtrisant en quelques secondes. Mais mon geste avait eu des répercussions inattendues. La petite frappe était sortie en quelques heures de garde à vue portant plainte contre moi pour coups et blessures. Son avocat avait joué sur le fait que je n'étais pas de service.
Mon boss m'avait hurlé dessus en me disant que cet excès de zèle était le premier et le dernier qu'il supporterait.
J'étais rentré chez moi penaud et complètement abasourdi par le paradoxe de la situation. J 'avais empêché un vol et cela se retournait contre moi !
Plus tard le commissaire Carret m'avait convoqué dans son bureau .Son discours était simple : Ne plus prendre de risques inconsidérés .Je n'étais pas armé ce soir là et il voulait que je bride mes instincts de justicier.

" Alors Rastaut:quoi de neuf sur le collectionneur ? " demande t'il me tirant brusquement de mes souvenirs .
Rapidement je lui fais part du détail qui est revenu à l'esprit de Lili , passant sous silence évidemment mon attirance pour la jeune femme.
Il me fixe quelques secondes et m'annonce.

" On a peut être quelque chose à se mettre sous la dent avec cette alliance ."

" En revanche toujours pas de description physique ? " continue t il.
" Non chef, Julie a vérifié les vidéos de surveillance. "
" Les collègues n'ont pas grand chose non plus. Ils vérifient leurs dossiers et nous tiennent au jus. "précise le commissaire.

Je me lève et lui dit :

"Je vais relire les dossiers et après je rentre ".

" OK Rastaut, je file aussi j 'ai un dîner à la maison : Jeanne doit m'attendre. Tenez moi au courant s'il y a quoique se soit ".

Le commissaire se lève et fonce vers la porte de son bureau en attrapant son manteau.
Je le suit  et entre ensuite dans l'open space .La soirée s'annonce longue...

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Nous découvrons quelques aspects de la personnalité de Vadim.

Moi je l'aime bien 😍...et Vous?

Bises

Laurie