l'étau

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Chapitre 22 :

Vadim :

Hier soir je suis rentré chez moi comme si j'avais le diable aux trousses .
Je n'avais qu'une envie boire un verre et réfléchir à cette affaire .
Julie ne m'a pas donné de nouvelles de ses recherches signe qu'elles sont restées vaines. J'enrage à un point inimaginable.
Pas d'autopsie .Pas d'infos concluantes .
Nous n'avons rien .Strictement rien .
Je me suis endormi sur mon canapé tout habillé et c'est d'une humeur de dogue que le matin me voit émerger.
La sonnerie de mon portable retentit alors et lorsque je vois le nom s'afficher je me précipite pour répondre .

“ Commissaire Carret je vous écoute “ clamè je dans l appareil .

“Et bien Rastaut le stress s'entend dans vos phrases!! On se calme et vous m'écoutez calmement!” m'engueule  t il .

J'en reste bouche bée…
Et lui il est pas stressé la !!!
C'est une bonne journée de merde qui commence et il n'est que six heures  cinquante  !

“ Bon Rastaut les collègues de Montpellier viennent de m'envoyer deux dossiers qui peuvent nous laisser penser que cette enflure a déjà sévi dans leur région. Ramenez vous à la Pj que nous étudions cette piste .” m'informe t il .

Il raccroche sur cet ordre .
Je déboule dans ma salle de bain et prend une douche rapide .
Dix minutes après soit moins de vingt depuis que je me suis extrait de mon canapé je file au 36 .
J'espère que ces nouvelles  informations nous aideront à résoudre cette affaire !
Je fume déjà ma troisième cigarette en me garant n'importe comment devant la Pj .
Je suis surexcité. Je sens que cette journée va être décisive. Il ne peut pas en être autrement.
J'arrive essoufflé dans l'open space et jette mon blouson sur ma chaise avant de me rendre aux pas de charge au bureau du commissaire.
Je frappe sur le chambranle de la porte ouverte pour signaler ma présence.
Le commissaire lève la tête et m'accueille en hochant la tête  .

“ Bonjour Rastaut. Asseyez vous et dites moi ce que vous pensez de ceci “ me dit il en me tendant deux dossiers.
Je m'en saisi et les parcours longuement.
J essaie d analyser sereinement les informations que je découvre.
Le commissaire m'observe pendant ces longues minutes. Je sens son regard mais cela ne me déconcentre pas.
Il est huit heures trente .
Je relève la tête et referme les dossiers que je pose sur le bureau du commissaire.
Je réfléchis encore et observe mon supérieur.
Je prends la parole pour lui livrer mon analyse .

“ Commissaire , c est le même modus operandi : ce mec a agressé deux jeunes femmes .
Maria Vendi 35 ans caissière dans une supérette à Lunel. Ses sous -vêtements ont  été sectionnés et il lui a dérobé une chaîne en or.
La deuxième Corinne Longin 28 ans restauratrice à Aigues morte. Également retrouvée assommée .Même façon de procéder et une bague a disparu.
Ces deux agressions sont espacées de 3 mois . A mon sens , Maria Vendi a été sa première victime .
Il a sans doute commencé à prendre plaisir à agresser et s'ensuit la situation dans laquelle nous sommes aujourd'hui à Paris!” résume je en fixant toujours le commissaire.
Celui-ci hoche la tête et m'annonce .

“ J'ai fais les mêmes conclusions que vous.
Qu'avons nous de plus ?”

“ J'attends le résultat de l'autopsie et pour l'instant sans description physique je reconnais que je n'ai rien de plus “.
Le commissaire Carret se lève et me fait signe de le suivre .
Nous nous dirigeons vers la machine à café qu'il actionne pour nous en servir un à chacun.
Mon supérieur avale une gorgée du breuvage et me dit :

“ Rastaut on va le coincer . Retournez à la morgue avec Julie et tenez moi au courant dès que vous avez la synthèse. “.

“Patron...j’en rêve!” grogne je avant de tourner les talons et de me diriger vers le bureau de Julie .
Ma coéquipière tire  une sale tête . À tous les deux nous faisons la paire !

Parfum de danger Où les histoires vivent. Découvrez maintenant