Lili et Vadim

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Chapitre 11 :

Cette entrevue ne m’a rien apporté mais la procédure voulait que je ne laisse rien au hasard.
Je ressort légèrement agacé de l’hôpital  . Il est tard et je décide de rentrer à mon domicile. J'ai retapé un petit pavillon en banlieu où j'aime me retrouver au calme .J'ai hâte de me détendre devant un bon feu de cheminée avec mon péché mignon qu'est le whisky .Je suis un amateur de cet alcool et j ‘ai quelques flacons fabuleux sélectionnés par Bruno, le propriétaire de la cave où je me sert. Bruno est devenu un ami qui me ravit de ses connaissances oenologiques lorsque je passe le voir .
Je pousse la porte d'entrée de mon domicile et jette mon blouson sur le fauteuil de l'entrée.
Je me dirige vers la desserte où je me serts un verre .
M'installant confortablement dans mon canapé je mets en route ma playlist  sur mon téléphone et pousse un soupir de contentement.

La nuit a été plutôt réparatrice. Je me prépare et décide de passer chez Lili pour finir de prendre sa déposition.
Mais avant cela je retourne dans son arrondissement pour interroger les commerçants de la rue .
Mon porte à porte ne m'apporte rien . Je m en doutais mais je souhaitais vérifier qu' aucun des propriétaires n'avaient aperçu un individu traînant dans les parages .

je me gare correctement en fin d' après midi devant chez Lili.
Je sonne et lorsqu'une voix d’homme répond , mon ton est un peu trop agressif :

" Lieutenant Rastaut pour Mademoiselle Duprés ! "

" Ok , je vous ouvre. Deuxième étage à gauche ! claironne la voix dans l’interphone.

Je monte les marches un peu énervé. Je ne comprends pas ma réaction impulsive lorsque j'ai entendu cet homme répondre.
Ce même homme m’attend sur le palier .

< Pas mal en plus le gars > observe je en crispant mes mâchoire de dépis.

" Entrez Lieutenant. Lili est dans le salon ." Il me sourit de toutes ses dents en me laissant passer .

< Super ....en plus il est aimable >..

Ma mauvaise humeur soudaine monte d’un cran .Je le suit dans un petit couloir et arrive dans une grande pièce lumineuse , agrémentée de beaux meubles en bois dorés.
Lili est installée sur un canapé blanc mis en valeur par un tapis brun et rouge aux motifs ethniques.
Je m’approche et me stoppe à un mètre de la jeune femme.

" Bonsoir Lieutenant. "

Sa voix est douce , légèrement enrouée. Elle me sourit laissant mes yeux obnubilés par sa jolie bouche rose.

" Asseyez vous " m’invite le jeune homme en prenant place à côté de Lili.

J'avise le fauteuil en cuir brun situé en face du canapé et m’installe. Je retire mon blouson et à cet instant précis je vois Lili ouvrir de grands yeux et porter sa main à sa tête.

" Vous allez bien Lili ? .." m'inquiètè je en voyant ses joues s’empourprer et la voyant chercher sa respiration.

Elle se gratte la gorge,  cligne des yeux et me répond doucement.

" Oui oui ...juste un étourdissement ".

" Ma chérie ! Tu es trop faible encore : tu devrais reporter cette visite!" clame son ami ...Son ami ? Petit ami ?...

" Non Ben , ça va aller " rétorque vivement Lili.

" Je vous en prie lieutenant : je vous écoute ." m' encourage Lili.

J’ai observé l’échange entre les deux jeunes gens installés en face de moi .Ils sont très proches : cela ne fait aucun doute .
Je commence doucement en maîtrisant mon agacement.

Parfum de danger Where stories live. Discover now