Triangulation

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Chapitre 10

Le lieutenant Rastaut reprend ses esprits et décide de se rendre sur les lieux de l’agression de Lili .Va t’il avancer dans ce début d’enquète ?

J'ai allumé une cigarette en sortant de l'hôpital Laribroissiere.
Je rejoints la rue de Maubeuge et emprunte quelques minutes après la rue Condorcet. Lili a été retrouvé dans une petite rue perpendiculaire non loin de l'école .
Je me gare dès que possible et arpente la centaine de mètres qui me sépare du lieu de l’agression .
Je suis sûr de ne rien trouver de plus que ce que la police judiciaire a relevé mais je veux m’imprégner du lieu et prendre un maximum de temps pour me figurer parfaitement l’ambiance générale de ce quartier.
Le neuvième arrondissement de Paris est plutôt bien fréquenté ;  De nombreux restaurants s’alignent le long de la rue Condorcet offrant aux gourmets un large choix . Des boutiques élégantes de décoration et de vêtements s’alternent et offrent leurs vitrines aux familles plutôt aisées .
La ruelle du lieu de l’agression abrite des garages le long de ses murs .
Les box sont rassemblés par groupe de cinq garages et je comprend que l’agresseur s’est caché sûrement entre deux blocs. Cachette idéale à la tombée de la nuit .
Je décide de poursuivre le parcours jusqu'au domicile de Lili. Il me faut une dizaine de minutes  pour atteindre le petit immeuble .C'est un joli édifice récemment rénové . j’observe la grande porte d’entrée et suis soulagé lorsque je me rends compte qu’elle comporte un digicode et un sas d 'entrée. Au moins lorsque Lili rentre chez elle , elle est en sécurité.
Mon inspection est terminée .Je ne suis pas beaucoup plus avancé mais mon instinct me dicte que Lili n'est pas une victime du hasard : vu la configuration du quartier et son parcours, je suis persuadé qu’elle a été suivie, repérée et que le collectionneur a sagement attendu le moment propice pour fondre sur sa proie et la dépouiller de ses effets intimes .
Je dois retourner au  "36 " pour analyser le dossier de Nadine Dos Santos et le comparer à celui de Lili .Cette affaire m’angoisse plus que d’habitude .La fatigue sûrement !

En essayant de rejoindre le quai des Orfèvres, adresse mythique de la drpj de Paris , je dresse une liste de mes priorités .

-Comparer les deux affaires .
-Allez interroger le médecin de garde qui a pris en charge Lili .
- Passez prendre la fin de sa déposition en espérant que la mémoire lui soit revenue et qu'elle pourra m'apporter un indice de taille .

A la pensée de la revoir mon coeur loupe  un battement ;  Cette jeune fille m’a bouleversé et si je veux être honnête , je la trouve très attirante : un savant mélange de douceur et de force .
Le contraste entre ses longs cheveux roux et ses immenses yeux gris me plaît .Malgré moi je revoie son corps dénudé brutalement . Cette vision me crispe de l’intérieur et je dois avouer que cette sensation me met mal à l'aise.

C'est une victime Vadim ..concidère la comme un dossier de plus et ne bloque pas sur ton attirance ! 

je me fais violence et me répétant cette phrase comme un mantra.
J’arrive au "36" . Après avoir garé ma voiture sur une des places réservées aux membres de la police , je monte quatre à quatre les 148 marches mythiques du circulaire escalier et arrive en trombe dans l'open space de la section criminelle.

" Hey beau brun !!"  m' accueille Julie ma coéquipière depuis un an .

" Salut Ju !  Je lui renvoie son sourire et lui demande :

" On se fait un point sur les victimes du collectionneur ?"

" OK !"  me répond elle .

Julie fonce vers la machine à café et revient avec deux gobelets .Elle s’installe à mes côtés devant l’ordinateur de mon bureau et commence à faire le point en relisant les grandes lignes des dossiers :

Parfum de danger Where stories live. Discover now