Chapitre 8

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Haïr est un sentiment vivant: il fait battre notre cœur plus vite, diffuse de l'adrénaline dans nos veines et révèle ce qu'il y a de pire en nous.

06h30, Emilio Vesari au volant de sa voiture, Alex assise sur le siège passager en chemin vers la banlieue Est de Paris.

***

Le jeune italien avait été mis en garde par son père d'éviter de la provoquer, il n'en tirerait rien de bon dans tous les cas, et reçu des ordres précis tout comme Alex, cette dernière n'avait fait qu'acquiescer et contrairement à la veille elle était devenue incroyablement obéissante. Il trouva son attitude étrange, voir suspecte mais ne dit rien. Le problème était qu'il se rendait en terrain inconnu, enfin pour lui puisque d'après ce qu'il avait compris la jeune tatoueuse avait dirigé cette partie de la banlieue. Même si cela faisait un bout de temps, il ne doutait pas que les membres du gang les plus anciens la connaissaient et la respectaient.

Alors qu'ils attendaient au feu rouge, il tourna la tête vers elle: celle-ci fixait un point invisible droit devant elle, les yeux vides et plongée dans ses pensées, elle avait mit son sweat rouge foncé et une veste par dessus, son jean noir moulait parfaitement ses jambes fines et de vieilles converses noires finissant sa tenue. Quelques mèches lui retombaient sur son visage pâle et fatigué alors que le reste de ses cheveux étaient retenue dans une queue de cheval faite rapidement. C'était si naturel, non elle était si naturelle qu'elle n'avait besoin de rien pour attirer l'attention sur elle, elle avait un charme c'était indéniable mais aussi un je ne sais quoi de sexy et excitant qui vous attirait. Même si il ne l'avouerai jamais elle était tout à fait son type et pas que physiquement, son caractère le mettait hors de lui mais ça pimentait les choses aussi.
Soudain un coup de klaxon retentit et elle tourna la tête vers lui, ses yeux cuivrés le fixant et lui demandant ce qu'il attendait pour démarrer. Il reprit aussitôt ses esprits et redémarra rapidement, se maudissant intérieurement d'avoir eut de telles pensées, bordel il devait se reprendre. Mais les voila embarqué ensemble pour reprendre le contrôle d'une banlieue connue pour avoir un taux de criminalité bien supérieur à la moyenne de l'île de France.

"Prend la première à droite, sinon on va rester coincé dans la circulation et l'avenue principale est le meilleur moyen pour être repérés, surtout avec une voiture comme celle-ci. Déclara-t-elle sans prévenir, faisant presque sursauté le conducteur qui se contenta d'acquiescer et de suivre ses directions.

- Tu connais celui qui dirige cette partie de notre gang? L'interrogea Emilio.

- Oui, c'est un ami. Il fait très bien son travail et est une personne de confiance, il t'aidera. Il y a aussi un appartement de fonction remis à neuf que tu pourras occuper. Répondit-elle en se mordant la lèvre inférieure.

- Très bien. Acquiesça ce dernier en avançant plus doucement dans les ruelles déjà occupées par quelques hommes devant les immeubles et aux terrasses des bars.

- Gare-toi ici. Le prévint Alex.

Il obéît  et se gara en double-file, arrêta le moteur et récupéra son arme dans la boite à gant alors que la jeune femme l'avait rangé dans la poche de son sweat. Ils sortirent au même moment de la voiture alors que le groupe de jeune gens présents devant l'immeuble ne les  lâchaient plus des yeux . L'italien verrouilla sa voiture puis fut rejoint par Alex et se dirigèrent ensemble vers l'entrée du bâtiment tenus pas des jeunes du quartier.

- Hé vous allez où là? C'est pas un quartier pour vous les bobos. Cracha l'un d'eux, faisant sourire la jeune femme.

- Nous venons voir un ami, alors laissez nous passer si vous voulez pas avoir de problèmes. Commença le jeune brun.

À l'ombre de nos viesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant