chapitre 2

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Chapitre 2
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Nafissatou n’avait ainsi pas d’espoir. Elle était rentrée chez elle un peu découragée. Heureusement, se disait-elle, car ce travail avait l’air un peu louche à son avis.

Quand elle entra chez elle, elle avait trouvé sa sœur en train de tresser sa mère.

Maman Caro : néné touti  tu es revenue ?

Nafi : oui maman, et j’ai très faim.

Fatou : je t’ai laissé un peu de riz  à la cuisine.

Nafi partit le chercher et revint s’assoir avec sa mère et sa sœur : ou est papa ?

Maman Caro : ton père est partit voir quelqu’un pour vous trouver du travail. il dit qu’il a des connaissances, attendons de voir ce que ça va donner.

Nafi fronça les sourcils. Elle n’aimait pas particulièrement quand son père se mettait à quémander quelque chose pour elle. elle ne le voulait pas venant de lui, pensait elle.

Fatou : comment s’est passé ton entretien ?

Nafi lui expliqua tout du début à la fin et n’avait pas manqué de lui compter l’air lunatique de celui qui était chargé de lui faire l’entretien. Elles éclatèrent toutes de rire.

Maman Caro : ne t’inquiète pas ma fille, tu auras un bon travail. Je n’arrête pas de prier pour toi.

Elle acquiesça puis continua à manger. Malgré les situations difficiles dans lesquelles ils vivaient, la famille Cissé arrivait tant bien que mal à survivre. Et oui, ils pouvaient manquer de tout, mais il y a avait le bonheur, la bonne humeur et une ambiance vivable dans cette maison.

Nafissatou et Fatou étaient les seuls filles de papa Omar et maman caro. Oui Nafi avait 21 ans et Fatou en avait 26. Elles avaient été éduquées dans la pauvreté. Mais maman Caro leur avait inculqué la dignité et l’honneur. En effet, elle avait tout fait pour que ses seules filles reçoivent la meilleure éducation qu’il fallait. Car oui, papa Omar avait été la plus part du temps absent.

En réalité, pendant plusieurs années, il était avec une autre femme et ils filaient le parfait amour pendant que maman Caro se battait avec ses enfants pour avoir une bonne vie. Seulement, cette deuxième femme ne lui avait jamais donné d’enfant et avait tout fait pour profiter de lui et de son argent Maintenant qu’il n’avait plus rien, il s’était retourné vers sa femme, et cette dernière l’avait tout bonnement pardonné. Ce que Nafi ne comprendrait jamais d’ailleurs.

Malgré ses prouesses, papa Omar n’avait jamais été mal respecté de sa famille. Maman Caro faisait tout pour l’honorer et lui montrait qu’il était le père de ses enfants. A chaque fois que ses filles se plaignaient, elle leur demandait de se mettre en tête qu’il était leur paternel. Et donc, elles avaient fini par s’y habituer et avait appris à l’aimer pour ce qu’il était, ou du moins à essayer de l’aimer.

Maman Caro : ma fille, quand tu auras finit de manger n’oublie pas de sortir tes habits ; on fait un grand lavage toutes les trois.

Nafi sourit. Elle adorait ces moments qu’elles partageaient ensemble même si elle trouvait que sa mère et sa sœur en profitaientt toujours pour lui donner les taches les plus difficiles.

Nafi : rire d’accord maman mais on va tout faire équitablement.

Maman Caro sourit : d’accord ma fille comme tu veux.

Elle entra dans la chambre qu’elle partageait avec sa sœur après avoir bien nettoyé l’assiette dans laquelle elle avait mangé. Elle voulait donc se reposer un peu quand son telephone sonna… c’était un numéro privé. Elle décrocha aussitôt.

briséeWhere stories live. Discover now