Chapitre 31
.
.
.
Nafi se tordait de douleur et sentait quelque chose dans son entrejambe. Elle se retenait de crier car avec le temps, elle avait appris à être forte. Elle avait une forte envie de pleurer mais elle se retenait de le faire.
Elle descendit avec Amina de la voiture et aussitôt après, une infirmière les avait rejoints. Elle ne tenait plus debout et quand elle entra dans l’hôpital, elle ne savait pas comment ni à quel moment, mais elle s’était automatiquement retrouvée sur une chaise roulante.
Ses contractiond augmentaient chaque seconde encore plus et pendant que l’infirmière la conduisait dans la chambre d’accouchement, elle voyait Amina qui s’inquiétait de plus en plus.
Nafi : arrête de t’inquiéter, il faut que tu gardes ton sang-froid… appelle Fadel s’il te plait.
Amina hocha la tête puis rebroussa chemin pendant qu’on emmenait la jeune femme en salle. D’habitude, elle gardait toujours son calme dans ce genre de situation, mais maintenant, elle se sentait de plus en plus inquiète ; elle ne savait pas pourquoi elle l’était. Surement à cause du fait que cette petite avait beaucoup souffert ces neufs derniers mois…
Elle s’assit à la salle d’attente, pris son telephone et composa le numéro de Fadel. Elle hésita un moment à l’appeler, car pour elle, attendre que nafi accouche pour le lui dire serait beaucoup plus facile pour son petit bébé. Mais s’il y avait des complications entre temps, Fadel ne le lui pardonnerait jamais pensait elle…
.
.
.
.
.
Fadel était concentré dans ce qu’il faisait. Il avait étudié les récentes propositions de nafissatou et savait qu’elle avait un peu raison. En réalité, il s’était cambré sur le concept de sa mère et ne voulait pas élargir. Mais au fond, en voyant ses croquis, il se rendait compte qu’elle était plus douée qu’elle ne voulait laisser croire.
Il déposa son stylo et se sentit soudain triste. Il se rappela des premiers jours de sa rencontre avec nafissatou. Elle était belle, pleine de vie et d’espoir. Elle était toute enthousiaste en travaillant pour bijou et surtout, elle ne ménageait aucun effort pour tout réussir.
A cette époque-là, Fadel avait vu en elle une femme différente de celles qu’il avait connu. Une femme mature à travers ses 21 ans mais surtout une femme aux abords très difficiles et avec des principes très strictes.
Il souriait en pensant à ce jour où il avait conduit si vite qu’elle en avait vomit sur la route. Nafi n’aimait pas la vitesse et il avait pris la manie je jouer avec ça quand ils étaient en voiture.
Il avait donc appris à la connaitre en si peu de temps et avait su tomber amoureux d’elle. Avant de la rencontrer, le mot amour lui faisait peur. Il se cambrait sur lui-même, ne voulant pas donner son cœur à qui que ce soit. Il avait comme l’impression que s’il le faisait, il allait se briser une nouvelle fois, comme au jour du décès de sa mère. Mais nafi était venue et avait complètement changé sa vision des choses.
L’amour était donc quelque chose de vraiment spécial selon lui. Car c’était son amour pour nafi qui l’avait rendu si vulnérable. Avant il pouvait passer d’une fille à une autre sans aucun était d'âme . Maintenant, il suffit juste de voir une petite tristesse sur le visage de nafissatou et tout son monde s’écroule.
Il soupira et pensa à son comportement des derniers jours. Elle était tellement distante avec lui qu’il avait même peur de sa réaction quand il viendrai à lui dire qu’il maintenait toujours son désir de se marier.
Même si Amina lui avait dit qu’il devait lui donner de l’espace et que c’était la grossesse qui la rendait nerveuse, Fadel était convaincu du contraire. En effet, le regard que lui avait lancé nafissatou la dernière fois était semblable à de la haine. En réalité, elle avait raison, pensait-il, car s’il n’était pas entré dans sa vie, elle serait aujourd’hui toujours avec sa famille, sans aucun problème.
