Hôtel (Camren).

23.

Elle m’entraine gentiment avec elle sur le canapé pour qu’on puisse discuter. Je suis assez nerveuse et me pose beaucoup de questions. J'ai un peu peur pour tout avouer. On se regarde dans les yeux alors qu’elle pose sa main sur ma cuisse me faisant frissonner même si un tissu sépare le contact de notre peau respective. Je ne sais pas vraiment par où commencer étant anxieuse.

-Calme toi camz, il n’y a aucune raison de stresser tu sais ? Son timbre de voix est doux, elle sait comment y faire.

-C'est juste que cette situation est
étrange. Je ne sais pas vraiment comment réagir tu comprends ? J'essaie de faire le bon choix dans mes mots pour ne pas qu’elle puisse mal les interpréter.

-Oui je comprends, ce n’est pas dans tes habitudes. Si tu as des questions je t'écoute. Je hoche la tête.

-J'ai peur je crois, pour plusieurs raisons à vrai dire. Premièrement je n’ai jamais rien fait avec une fille et c’est nouveau pour moi, les choses sont forcément différentes et je ne sais pas comment appréhender tout ça. Deuxièmement lorsqu’on avait parlé au début de notre rencontre, au bord du lac, tu m’avais dit que tu avais beaucoup de relation sans lendemain parce que tu ne trouvais pas la femme qui te plaisait mentalement. Et j’ai juste peur d’être un coup d'un soir comme les autres, tout simplement. Je baisse la tête après avoir fini de parler parce que la pression est forte.

Je l’entends souffler avant de prendre mon menton avec ses doigts pour me relever le visage. Je n’ai pas pour habitude de baisser les yeux mais là ça s’est fait naturellement. Elle me sourit tendrement ce qui a pour but de me rassurer, comme elle sait plus ou moins le faire depuis que je la connais.

-Tu n’es pas comme les autres Camila je t'assure. Avec toi je ressens un truc en plus que je ne saurais expliquer et pour être honnête avec toi ça m’effraie si je puis dire ainsi parce que c’est difficile d'admettre ça tu vois ? C’est toujours plus simple lorsqu’il n’y a pas d'attache parce qu'au moins il n’y a pas de blessures derrière. Quelque part j’ai envie de m’éloigner de toi pour cette raison purement égoïste mais d'une autre part ça m’est impossible parce que tu es très importante pour moi et je ne veux pas te blesser parce que c’est la dernière chose que tu mérites.

-Alors qu’est ce que cela signifiait hier ?

-Tu me plais et je ne veux pas me mettre en couple avec toi pour le moment parce que par convention ça ne marche pas comme ça et toi tu aimes ce qui est conventionnel, mais j'aimerai vraiment qu’il se passe quelque chose entre nous. Dis moi comment tu vois la chose toi.

-Je ne sais pas vraiment. Tu me plais oui c’est certain puisque ça m'a causé des questionnements incessants et oui j’aime faire les choses bien mais j’ai parlé avec Dinah ce midi et elle m’a fait comprendre qu’il n’y avait aucun mal à ce que nous avons fait hier et pour tout t’avouer j’aimerais aussi qu’il se passe quelque chose entre nous parce que j’apprécie ta compagnie, tu me fais me sentir bien, tu es douce, compréhensive et j’ai confiance en toi. Je la vois sourire après ce que j’ai dit ce qui crée également un étirement de mes lèvres.

-Je crois que je l'aime cette Dinah plaisante-t-elle.

-Du moment que tu m'aimes plus dis-je en rigolant.

-Ne t'en fais pas pour ça dit-elle en m'attirant sur elle. Je me retrouve à califourchon sur ses genoux créant des rougeurs sur mes joues.

-Tu es belle quand tu rougis camz.

-Arrête je suis encore plus embarrassée maintenant. Elle me regarde en souriant en coin, son sourire provocateur lui va bien.

Mon regard tombe sur ses lèvres que j’ai envie d’embrasser alors je ne m'en prive pas et plonge sur celles-ci. Nos lèvres bougent ensemble en douceur. Le baiser d’abord tendre prend une tournure plus excitante lorsque nos langues s'entremêlent me faisant gémir doucement. La température de mon corps me donne l’impression d’être brûlante alors qu’elle n’a sûrement pas changé. L’embrasser est un réel plaisir. Je sens mes hanches bouger sur son corps, alors que je ne m’en étais même pas rendue compte, cherchant plus de contact. C’est fou comme elle m'excite.

Finalement par manque d’air nous nous arrêtons. Je la regarde, souriante après ce qu’il vient de se passer. Elle est vraiment belle. Son regard si intense me broie le ventre. Je n’aurais jamais imaginé ressentir ça pour une fille et pourtant il a fallu qu’elle arrive dans ma vie pour me faire changer d'opinion.

-Est-ce que tu as faim Camz parce que j’ai préparé des lasagnes si tu en veux.

-Mais hier il n’y avait rien dans le frigo dis-je en fronçant les sourcils.

-Je suis allée faire les courses tout simplement plaisante-t-elle. Je grogne parce que je ne veux pas qu’elle paye pour ça.

-Lauren, tu n’avais pas à faire ça.

-Ça me faisait plaisir. Allé lève toi pour qu’on puisse aller manger. Elle m’embrasse le bout du nez que je fronce alors qu’elle rigole.

Finalement cette discussion se sera mieux passé que je l’espérais.