Sur la voie de la réussite

Chapitre 15 Flo

— Tu restes dormir à la maison ? 

— Ouai, dit le jeune homme sans hésiter.

Nous rentrons bras dessus, bras dessous.

Tristan n'a pas beaucoup but ce soir, les samedis ou il est sobre sont rares et ça me plaît car les conversations ont un sens. Je lui demande.

— Tu comptes faire quoi jeudi.

Il hausse les épaules.

— Une petite soirée sympa entre amis.

— Tu vas leur dire ?

— Je pense oui, il va bien falloir.

— C'est vrai.

La morosité de Tristan ne m'échappe pas, je n'aime pas le savoir dans cet état, ça me fait mal au cœur. Je vais devoir user de ma technique spéciale que moi seule connaît pour le faire rire un peu et je sais que j'y arriverais.

***

Mon portable se met à vibrer le faisant bouger sur la table de nuit puis la sonnerie suit. j'ouvre un œil me demandant ce que c'est, Tristan grogne.

Mon cerveau réfléchit quelques instants.

Je me lève en sursaut, affolées.

— Je suis en retard pour le boulot !

— Mais non, on est dimanche, dit Tristan.

— Je croyais que c'était le réveil, dis-je en attrapant mon portable, c'est Patou.

— Allô.

— Flo ? j'te réveille ?

— Quelle heure il est ?

— Midi, ça va ?

— Je ne sais pas encore, je te dirais ça tout à l'heure.

Patou rit.

— Bon je t'appelle parce qu'on va à la foire du trône cet après-midi, je suppose que Tristan est près de toi, alors si vous voulez venir ça nous ferait plaisir.

J'enlève le portable de mon oreille pour secouer un peu Tristan qui grogne de plus belle.

— Tu veux aller à la foire du trône ?

— Y'aura qui ?

— Y'aura qui ? demandé-je à mon tour a Patou en recollant le portable a mon oreille.

— Nous, vous et on passe chercher Emily aussi.

Tristan qui s'était approché pour écouter m'arrache le portable des mains.

— On vient.

— Super, s'exclame Patou, on vous appelle quand on est devant le garage.

— Dans combien de temps.

— Disons vers quatorze heures, ça vous va ?

— Parfait, a tout à l'heure.

Tristan raccroche, réveillé et souriant.

— C'est sympa la foire du trône, on va s'éclater.

Je lui rends son sourire.

— Ça va nous changer un peu les idées.

Nous nous levons et déjeunons. À nous deux, on a juste le temps de se préparer, quand un coup de klaxon nous fait nous précipiter au dernier moment.