Chapitre 17 Flo

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Je retourne dans l'atelier, mon cœur bat la chamade et mon visage est figé en un rictus de joie que je n'arrive pas à effacer. Cela fait plus d'un an que je n'ai pas ressenti ces sensations, j'avais presque oublié ce que ça faisait.

Les émois de la première rencontre, les sentiments qui s'installent peu à peu et les envies qui grandiront au fur et à mesure du temps. Mais je ne suis pas une femme pressée, j'ai le temps. Je me sens bien avec Emily pour le peu que je la fréquente, du coup, je veux la connaître un peu mieux avant de faire des projets.

Sa douceur, sa tendresse et sa gentillesse me plaisent déjà beaucoup, de plus c'est vraiment une belle femme. Pourtant, je ne me suis jamais mise aussi rapidement avec une fille qu'avec Emily.

Je repense à la première poignée de main échangée deux semaines plus tôt. Depuis, je ne pense qu'à elle, mes nuits sont bercées par son sourire gravé dans ma mémoire. Je ne réfléchis plus aujourd'hui, je sais pourquoi les sentiments que je ressens sont si fort.

C'est un coup de foudre.

J'ai toujours été persuadé que ça ne m'arriverait jamais et surtout que les coups de foudre n'existe pas. Mais je ne me moquerais plus de mes amis à présent, je suis passée par là.

Occupé à travailler, je regarde l'heure.

Je suis en retard.

Je pose mes outils et vais me laver les mains. Je sors de l'atelier et me dirige vers le bureau pour prévenir Emily de mon départ. Elle est devant la machine à café, elle attend que son gobelet se remplisse. Je passe ma tête par la porte.

— J'y vais, dis-je simplement.

Je ne l'embrasserais pas pendant les heures de travail. À part le matin pour se dire bonjour, j'estime que ça ne se fait pas. Il y a des règles à respecter et un respect à avoir. De plus, je ne suis pas du genre à m'afficher, je ne veux pas que mon garage est une mauvaise réputation.

— Tu ne veux pas un café ? me propose Emily en prenant son gobelet.

Je regarde ma montre encore une fois.

— Pas pour le moment, je suis en retard, Madame Durand va m'attendre.

Je pars mais reviens aussitôt et repasse ma tête par la porte.

—Tu m'attends pour manger ce midi ?

Emily me sourit tendrement.

— Bien sûr.

Je lui fais un petit signe de la main et pars. Je prends le camion muni d'un plateau afin de ramener la voiture de Madame Durand au garage sachant très bien au fond de moi ce qu'elle a. Vingt minutes plus tard j'arrive chez ma cliente préférée. La vieille femme m'attend assise sur une chaise dans son jardin à lire un magazine. Le soleil tape bien aujourd'hui, l'été arrive à grand pas. Je me gare tout de suite devant le véhicule en panne évitant des manœuvres inutiles. Je descends pour faire le tour du véhicule en attendant que sa propriétaire arrive. Je regarde immédiatement en dessous, c'est bien ce que je pensais, son pot est par terre.

— Bonjour Florence, je suis vraiment contente que tu sois venu.

— Bonjour Madame Durand, votre pot d'échappement est par terre, je vais devoir emmener votre voiture.

— Tu vas me le rattacher ?

— Ha non Madame, je vais être obligée de vous en mettre un neuf.

Madame Durand fait la moue puis soupir.

— Bon ba si c'est la seule chose à faire, tu en as pour longtemps ?

Sur la voie de la réussiteDove le storie prendono vita. Scoprilo ora