Chapitre 28 Flo

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Je marche de long en large au fond du box, Jean vient me voir. Je secoue mes bras en inspirant et expirant profondément pour faire sortir mon stress.

J'aime cette sensation, l'adrénaline commence à monter. Je sens qu'aujourd'hui, la compétition va être rude.

— Comment va la voiture ?

— Elle ronronne comme un gros chat, je pense qu'il n'y aura aucun souci.

Jean sourit et baisse la tête en dansant d'un pied sur l'autre. Je le regarde intensément, attendant la suite.

— Écoute Flo, commence-t-il, je sais que je ne te l'ai jamais dit directement mais je crois en toi et même si tu ne gagnes pas aujourd'hui, je suis fière de toi.

J'ouvre des yeux grands comme des soucoupes. Même si je le sais au fond de moi, Jean ne me la jamais dit de vive voix. Mon cœur bat la chamade et dans un élan d'affection, je le prends dans mes bras. Ces moments sont très rares entre nous deux, il ne dure que quelques secondes mais il vient du cœur.

— Tu es prête ? me demande Jean.

— Oui.

— Très bien alors on y va.

J'avance vers ma voiture ou Olivier m'attend. Il me sert dans ses bras comme à chaque fois et me sourit.

— On se voit après la course ?

— Bien sûr.

Je mets l'écouteur dans mon oreille puis enfile mon casque et mes gants. Je monte dans ma voiture aider par olivier. Le jeune homme attache le filet de sécurité qui ferme la fenêtre puis recule. Jean se penche vers moi en soupirant.

— Je ne vais pas te souhaiter bonne chance, il paraît que ça porte malheur.

Je souris.

— Je ne vais pas non plus te donner mes dernières recommandations, tu les connais déjà. Pour aujourd'hui, je te dirais juste de faire attention à toi et surtout...

Jean me regarde les yeux pétillants de fierté.

— Surtout amuse-toi, vit cette course à fond comme si c'était la dernière et clou le bec a cette pimbêche de Bénédicte.

Jean n'attend pas de réponse, il tape sur le toit de la voiture en signe de départ. Je ris, démarre la voiture et pars.

J'attends quelques instants au bout des stands que mon nom soit annoncé.

— Tu me reçois Flo ? demande Jean dans le talkie-walkie.

— Cinq sur cinq patron.

Le speaker scande mon nom, j'entends la foule hurler.

J''avance doucement vers la ligne de départ juste derrière Bénédicte mais légèrement en décalée. Cette dernière me fixe avec insistance dans son rétroviseur côté droit. Je ne baisse pas les yeux, j'aime la compétition, je n'ai peur de personnes et ne recule devant rien.

Je compte bien gagner cette course, au moins pour Jean.

Je ferme les yeux quelques instants et fait le vide dans ma tête. Les bruits cessent autour de moi, je ne pense plus à rien. Je visualise une dernière fois le circuit dans mon esprit en me remémorant les passages difficiles ou je dois redoubler de vigilance.

La commissaire de course qui porte le drapeau de départ se positionne sur l'estrade haute afin que tous les pilotent puissent la voir.

J'agrippe mon volant à deux mains et le serre faisant crisser le cuir de mes gants. Je suis prête.

La femme lève le drapeau au-dessus de sa tête. Je passe la première vitesse et me prépare à une accélération rapide.

Le drapeau est baissé, les voitures partent. Toutes laissent une traînée noire sur le bitume que la chaleur commence légèrement à ramollir. Les bruits des moteurs résonnent assourdissant dans le circuit. Les fans encouragent leur pilote favori même si ces dernières ne peuvent pas les entendre.

Je suis déjà derrière Bénédicte. Très à l'aise sur un circuit, la jeune Femme ne se laissera pas doubler facilement.

Les pilotes ont vingts tours à faire pour cette dernière course ou l'avenir de certaines se joue aujourd'hui.

— Soit patiente Flo, commence Jean, vous venez de partir tu as encore le temps pour attaquer. Évite juste de te faire doubler.

— OK.



Sur la voie de la réussiteWhere stories live. Discover now