Chapitre 1

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Chapitre 1 : Parce que les liens fondés, quels qu'ils soient, sont les plus forts.














Paris ; Sarcelle 95
20h55, Ziyâra


Baba-rentre dans la chambre- Il est où ton petit frère ?

Ziyâra-rire- Lequel papa ?

Baba- Bah Lunÿs toi aussi, les autres ne sont pas là.

Ziyâra- Je ne sais pas. Il est sortit vers 18h00 et Safia lui a dit de revenir vite.

Baba-il tchip- Je vais l'attraper cet imbécile. Tu fais quoi toi ?

Ziyâra- Devoir après demain de 8h00 à 12h00.

Baba- Chaud... Avoue tu galères.

Ziyâra- Baba t'es un gamin !

Baba- Je m'en fou. -il ressort- Un quatorze minimum Ziyâ !

Ça c'est mon père. Trente neuf années derrière lui, Malien et algérien. Il s'appelle Elïdjah et a réussi à monter les échelles de la boîte où il travaille pour y finir aujourd'hui sous-directeur. Mon père c'est mon modèle. Mais à tel point qu'on nous appelle les jumeaux des fois. Ça ne lui plaît pas bien évidement mdr. Il m'a tout donné et c'est pour ça que je lui voue un respect infini. Même lorsqu'il a tord ou quoi, soit je prends son parti soit je ne prends rien. C'est comme ça et je ne pense pas que ça changera.

Baba- On va bientôt manger !

Ziyâra- J'arrive.

Je finis rapidement ce que j'étais en train de faire et range mes affaires de cours avant de remettre de l'ordre dans ma chambre. Je me dirige vers la salle de bain me laver les mains et vais au salon.

Nous habitons dans un HLM à Sarcelles. Lorsque mon père s'est marié, il n'a pas voulu quitter le quartier. C'est là qu'il a grandis, à tout appris et compris. Ces parents étant décédés quand il avait dix-huit ans, il y ait désormais très attaché. Ce n'est pas pour me déplaire, j'ai aussi prit mes habitudes ici. Ce n'est pas très grand mais ça nous convient à tous.

Baba- Allez Ziyâra j'ai faim.

Je rigole et m'asseois à table avec lui et Safia. Safia c'est ma "mère". Lorsqu'elle s'est mariée avec mon père, notre entente n'était pas à son apogée. C'est moi qui les ais fait se rencontrer. Et je me rappelle qu'à l'époque je la voyais vraiment bien dans le rôle de maman. Les évènements ont fait que j'ai fini par ne plus m'y attacher. Autant je ne peux pas faire plus d'une journée sans voir ou parler à papa, autant Safia je peux m'en passer.

Je la respecte bien évidement, elle a quand même beaucoup fait pour nous. Mais je ne l'appelle pas ou plus maman et notre relation est très très éloignée. J'avoue avoir ressentit l'absence d'une mère lors de mon adolescence, mais on ne peut pas dire que je ne suis pas entourée alors j'ai très bien récapitulé.

Safia- Attends je vais appeller Lunÿs.

Baba- Laisse-le dehors s'il veut faire le malin. Il y dormira.

Safia- Ne commence pas.

Baba- Commencer quoi ?

Safia- Il est dans sa période, il faut juste qu'on trouve une solution.

Ziyâra : Je n'attendrai rien de toi. Where stories live. Discover now