Chapitre 15

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Chapitre 15 : Ne défendez pas l'Homme mais défendez les idées.
















Paris ; Sarcelles 95
7h30, Ziyâra.



Nayïb- Ce soir j'ai football américain hein.

Baba- Et ?

Nayïb- N'oublie pas de venir me chercher.

Baba- Insha'Allah. Sûhan tu veux aller toi aussi ?

Sûhan- Non, je reste avec Ziyâ.

Ziyâra- C'est mort. Tu es tout le temps avec moi !

Sûhan- Bah parce que j'aime bien.

Baba-rire- Essaie de résister à ça maintenant. -il se lève- Moi je vais préparer le petit déjeuner.

Nayïb- Ouaaahh comment il a fait le gwer !

Baba-il tchip- Arrête de faire le gars ici.

Nayïb- No hablo contigo.

Baba-rire- Tu attrapes trop vite le seum mon fils, arrête de bouder un peu.

Il bouge dans la cuisine pour prendre son petit déjeuner et je le suis pour servir ceux des garçons. Ils sont assez grands pour le faire eux mêmes mais après ils mettent tout leur temps et on finit par arriver en retard à leur école.

Nayïb- Hé Ziyâ ! Sûhan il a dit il veut pas de Nutella !

Ziyâra- Et il n'a plus de langue pour ne pas le dire lui même ?!

Nayïb- Ah je sais pas hein.

Ziyâra- Sûhan si tu ne veux pas comme d'habitude tu te lèves et tu viens faire ton bail !

Sûhan- Mais je n'ai rien dit moi ! Ziyâ c'est lui qui n'en veut pas !

Ziyâra- Vous commencez dès le matin ?! Allez prendre votre douche et venez manger.

Je les entends détaller dans la salle de bain tous les deux. Mon père me regarde en souriant, une tasse de chocolat dans la main. Je prépare les bol de mes frères et vais me poser à ces côtés en lui prenant son pain.

Ziyâra- Ne me regarde pas comme ça.

Baba-rire- Je fais ce que je veux nan ?

Ziyâra- Bah nan. C'est moi la femme de la maison, je gère tout ici.

Baba- Ah bon ? Vraiment tout ? -j'acquiesce- Je te laisse gérer alors. -il regarde l'heure et se couche sur la table-

Ziyâra- Baba ? Ne te rendors pas hein tu dois aller au travail.

Baba- Tu viens de dire que tu gérais tout.

Je souris en lui disant que je ne peux pas travailler à sa place. Miskin il est tout fatigué comme ça. Il finit par se relever avec toute la lenteur du monde et en soupirant. Il pose sa tasse dans l'évier, m'embrasse longtemps le front et sort de la cuisine pour saluer les garçons avant de sortir à son boulot. Partir en vacances lui ferait le plus grand bien je pense, c'est même sur.

Ziyâra : Je n'attendrai rien de toi. Where stories live. Discover now