Chapitre 34

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Chapitre 34 : Si tu savais tout l'amour que j'ai pour toi.





Mardi 18 Juillet

Paris ; Sarcelles 95
13h00, Elïdjah.

Concentré sur les valises, je vérifie une dernière fois que je n'ai rien oublié. Partir seul avec trois enfants et ne pas demander d'aide à une femme, quelque chose que je ne ferai plus c'est sur. Encore ça, ça va. Mais on rajoute le fait que mon aînée, qui a vingt deux ans, demande encore plus d'attention que ma dernière qui a à peine un mois. Je ne m'en sors plus.

Ziyâra-: Papa tu es sur que tu m'écoutes ?

-: Écoute princesse, je t'aime énormément mais tu me déranges dans mes affaires là.

Ziyâra-: Sympas... Qu'est-ce que tu fais ?

-: Les valises, il faut que je les descende.

Ziyâra-: Demande à Issam, ce gros cochon là, ça lui fera faire du sport.

-: Continue de l'insulter.

Nayïb-: Baba ! Ta fille pleure ! -il arrive dans l'entrée avec une pomme dans les mains et regarde mon écran- Oh un ovni.

Ziyâra-: Nayïb tu veux que je prenne le premier avion pour te rappeler à qui tu dois le respect ?

Nayïb-: Parle toujours. -il lui tire la langue- On part quand ?

-: Dans quatre heures alors va jouer. Et prends ta sœur là !

Nayïb-:il repart d'où il vient- Elle est avec Prince !

Je soupire en fermant la valise devant moi avant de toutes les descendre et les mettre dans le coffre. Tout ça accompagné du racontage de vie de Ziyâra. Elle se comporte comme une enfant des fois, je me demande si elle est toujours comme ça, dehors je veux dire. Nan je ne le pense pas, je n'espère pas surtout.

Sûhan-: Baba téléphone !

-: Réponds s'il te plaît.

Sûhan-: Mais j'ai Mahsaty dans les bras.

-: Dis à ton frère de le faire.

Je referme le coffre dans un bruit sourd pour faire taire Ziyâ qui s'arrête sec pour me fixer à travers l'écran. Elle a essayé un nouveau maquillage, ça lui va très bien mais je déteste qu'elle le fasse.

-: On avait dit quoi pour ta peinture ?

Ziyâra-: Baba, j'ai l'âge.

-: Et ?

Ziyâra-:elle souffle- Tu ne vas pas me faire la morale alors que je suis à l'autre bout du monde quand même.

-: Tes arguments sont très nuls. -je remonte dans l'appartement- Quand est-ce que tu rentres ?

Ziyâra-: Vendredi. Tu ne seras même pas là pour venir me chercher...!

-: Tu fais attention hein. -elle acquiesce en souriant- Allez va avec la famille, on se rappelle quand j'arrive au bled d'accord ?

Ziyâra : Je n'attendrai rien de toi. Où les histoires vivent. Découvrez maintenant